Éric Vales, ingénieur au développement dans l’entreprise de production d’éoliennes, Vergnet Éolien, a écrit un article où il explique que l’énergie éolienne est désormais adaptée aux problématiques énergétiques dans les îles françaises.
Les réseaux insulaires connaissent un grand nombre de difficultés spécifiques. De part leur isolement géographique, ils ne peuvent être raccordés aux principaux réseaux. Les îles doivent donc être autonomes en énergie, ce qui implique certaines contraintes. Dans le cadre de ces productions locales, les délestages et pannes sont fréquents. De plus, ils coutent cher à la France qui vend cette énergie insulaire à perte.
L’énergie insulaire est bien plus chère que celle produite en métropole car les moyens de production sont plus petits, les coûts des carburants et de leur acheminement sont plus élevés. Ces îles regorgent pourtant de sources d’énergie renouvelable géothermique, hydraulique, solaire et éolienne.
Cependant, ces énergies renouvelables ne représentent que 30% de l’énergie produite sur les îles françaises. L’explication vient du « caractère fatal » de ces énergies. C’est-à-dire qu’il s’agit d’énergies aléatoires, dont la production ne peut être contrôlée et qui dépendent des éléments naturels.
Éric Vales estime que les technologies autour des éoliennes sont désormais suffisamment avancées pour maitriser le stockage de l’énergie et limiter ainsi fortement l’aspect aléatoire de la production énergétique due au vent. Il considère que les réseaux insulaires devraient se recentrer vers ces énergies éoliennes, moins chères, plus propres et disponibles sur place.
Selon le scientifique, « la technologie éolienne associée au stockage permet de garantir une puissance minimale pendant un temps connu. Ce stockage associé à des prévisions météorologiques de plus en plus fiables permet de s’affranchir du caractère fatal de l’énergie éolienne et ainsi ouvre la porte à une plus grande part de cette énergie sur les réseaux faibles. »
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