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La superposition des grands ongulés en France

Par Baudouindementen @BuvetteAlpages

Quand on parle de populations de grand gibier en Europe occidentale, on dénonce souvent l’augmentation des populations sur de grandes zones et plus rarement la superposition de plus en plus importante des aires de répartition de ces espèces d’ongulés. Or, cela aggrave fortement la pression sur le milieu naturel quand plusieurs de ces espèces cohabitent.
Il ressort d’une récente analyse française qu’il y a une tendance globale à la généralisation de la cohabitation entre différentes espèces d’ongulés, en particulier dans les milieux forestiers.
Seulement 5 % du territoire français n’est pas chassé. Il s’agit principalement de terrains agricoles ou d’espaces urbanisés. Le reste du territoire est donc chassé et le nombre d’espèces qui s’y trouve a tendance à augmenter.
43 % du territoire n’est concerné par la chasse que d’une ou de deux espèces d’ongulés, très souvent du chevreuil et du sanglier.
Ce sont surtout les régions montagneuses (Alpes, Jura, Vosges) qui voient une superposition importante de différentes espèces : on y retrouve des espèces dites « de plaine » (cerf, chevreuil et sanglier) et d’autres dites « de montagne » (chamois, isard, bouquetin ou mouflon).

La cohabitation de cinq espèces ou plus est presque exclusivement confinée aux territoires situés à plus de 600 mètres d’altitude.
Il y a superposition de trois espèces d'ongulés ou plus dans 23 % des forêts françaises et cette superposition devient de plus en plus fréquente. La pression du gibier, en termes de superposition du nombre d’espèces mais aussi de l’augmentation respective de chaque espèce, est surtout concrète dans les milieux forestiers. Les milieux montagnards ne sont pas en reste, car en plus d’être particulièrement fragiles, ils sont déjà occupés par des ongulés domestiques.
Saint-Andrieux C., Barboiron A., Corti R., Guibert B.[2012]. La progression récente des grands ongulés sauvages en France. Faune Sauvage 294 : 10-17 (8 p., 5 fig., 1 tab., 5 réf.).

Source : Forêt wallonne 

Question de la Buvette : La présence de grands prédateurs : loups, ours, lynx n'est elle pas une opportunité pour diminuer la surpopulation et la présence des différentes espèces d’ongulés dans les grandes forêts et dans les espaces montagnards et pour diminuer la pression sur les ongulés domestiques ? Un retour à une chasse naturelle, à un équilibre entre prédateurs et proies...


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