Magazine Humanitaire
En Syrie les observateurs de l’ONU ne peuvent que constater les dégâts. La ville de Houla, au centre du pays, a été massacrée les 25 et 26 mai.
108 morts dont 49 enfants ont péri sous les éclats d’obus ou ont été achevés à l’arme blanche. Les miliciens pro-régime, les sinistres chabbiha, seraient à l’origine de l’hécatombe. Plus que jamais le tyran Bachar el Assad se lave dans le sang de son peuple.
L'Occident est au paroxysme de l’indignation et le fait savoir par l’expulsion des diplomates syriens ! En France, l’Ambassadeur de la République arabe syrienne, Mme Lamia Chakkour, s’est vu déclarer persona non grata en application des dispositions de l’article 9 de la convention de Vienne de 1961.
BHL, le fameux conseiller de guerre du petit Nicolas, implore Mr Hollande d’intervenir militairement car cela n’a que trop duré. S’invitant sur le plateau de France 2 (pour un pied de nez à Mme Ferrari de Tf1, future partante…) notre nouveau Président n’écartait pas une intervention militaire sous l’égide des Nations Unies.
Encore faudra-t-il convaincre Mr Poutine, le sire russe pro syrien, de laisser tomber son allié Bachar ! La partie n’est pas gagnée ! La Syrie n’est pas la Libye, Mr BHL ! Intervenir au dessus de Damas risquerait d’embraser toute une région : intervention de l’Iran allié des Syriens, ralliement de l’Irak, menace sur le Liban et sur Israël, défoulement du Hezbollah…
Pour l’instant, seuls le jeu diplomatique et les pressions économiques sont à l’ordre du jour (gels des avoirs syriens). La « real politic » dicte sa loi cynique : le sacrifice de quelques innocents, aussi jeunes soient-ils, pour la stabilité de toute une région…
Chabbiha, chats béants de funestes desseinsPiétinent allégrement le pauvre plan de paix.D’armes blanches en obus l’épouvante s’étaieSur les pans mutilés du grand mur tragédien.
HOULA hurle d’effroi par le sang déverséLes petits corps d’enfants que les mouches convoitentSous le soleil brûlant les plaies de paix miroitentEn mirages piteux sous les regards creusés.
Au palais de Damas le complet repasséVêt le corps bétonné du tyran sanguinaireDes chenilles blindées en papillons de guerreSe soumettent à la loi de son cerveau brouillé.
Houla houleuse tombe dans l’impensable nuitLes petits corps d’enfant foudroyés par l’enferEt la rage des eaux sous les vides paupièresEt la rage des mots en promesse de fruits.
L’ONU nue d’égide et d’épées vengeressesEn témoin désarmé compte les moribondsDeux empires adoubés par le maître démonAnnihilent l’espoir d’étriller la tigresse.
La féline félonne de ses griffes acéréesNe lâche pas la proie pour une ombre furtiveQui cacherait l'éclat de ses dents répressives Si loin est le dompteur d’une cage privé.
Jusqu’au jour où viendra, qu’il en soit ainsi faitUne velléité par les combats séduiteL’infamie du tyran par justice traduiteEt des mots résilients sur les jours endeuillés…