1.
DIMANCHE APRES-MIDI
Il demeure des liens, sans doute trop tenaces, avec l’illusoire. Tu les cultives à défaut de ne pouvoir t’en défaire. Il est des impératifs de la nuit qu’on ne peut vaincre. Mais l’essentiel est ici-bas. Dimanche après-midi. Dans cet enclos de lumière. A l’abri du corps mouvementé du paraître. Il est ces trois êtres. Il est ces trois êtres et ils ont cette grâce sans fins qui se dispense des mots car le silence esquisse ses arabesques.
2.
En ce lieu le temps ininterrompu. Ses ailes brisées. Ses ailes rompues. Il veut fuir. Reprendre son envol. Il veut fomenter de nouvelles absences. Il n’est peut-être déjà plus là. Ou si. Mais peu importe. En ce lieu le temps ininterrompu. Par la force de vos rêves qui murmurent mon nom. Par la force de vos yeux qui m’enduisent du souffle de la nuit. Par la force de vos mains qui n’ont de cesse de me gracier.
Umar Timol