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Dans cet essai historique publié chez Actes Sud, Henri Stierlin interroge des grands monuments antiques et la notion de divinisation des leaders.
A partir d'une étude du théâtre maritime d'Hadrien à Tivoli et d'un texte de Varron, Stierlin nous promène du monde hellénistique à la république romaine en traversant des monuments phares. On se penche notamment sur des palais royaux, sur un bateau mythique : la Thalamège, sur une image superbe : Petra, sur la construction d'une ville : Pergame...
Après une description, l'auteur nous propose une interprétation. Il met l'accent sur la séparation des parties privées et publiques, sur la place de tholos dans ces lieux, d'espaces de banquets et propose d'y lire des rites de divinisation des souverains.
L'étude se poursuit avec l'analyse de grands sanctuaires romains, celui de la Fortune à Preneste et d'Hercule à Tivoli. L'auteur y insiste sur la présence d'un temple et d'un théâtre, que l'on retrouve ensuite pour le théâtre de Pompée à Rome, et y lit une volonté de divinisation de Sylla et Marius.
Interprétations astronomiques, lecture partielle des sanctuaires, textes appelés en simples illustrations des démonstrations... J'ai un peu de mal à adhérer aux hypothèses de l'auteur, ou du moins à son interprétation du théâtre maritime. Je me méfie de cette apparente évidence et de ces liens tissés entre tous les monuments convoqués ici. Peut-être ne devrais-je pas. Mais je suis de nature sceptique.