David Foenkinos est un romancier et un réalisateur français. Il est l’auteur de nombreux romans à succès, dont « Le potentiel érotique de ma femme », « Qui se souvient de David Foenkinos ? » et « La Délicatesse ». David et son frère Stéphane ont adapté ce dernier livre au cinéma avec dans les rôles principaux Audrey Tautou et François Damiens. Il raconte l’histoire d’une jeune femme, dévastée par la mort de l’homme de sa vie, qui tombe amoureuse d’un homme sans relief. Une semaine après la sortie de « La Délicatesse » en DVD, David Foenkinos répond au questionnaire de la Grande Dépression. Merci à lui.
Crédit Photo : Patrice Normand
Le morceau où vous aimez noyer votre chagrin ?
« Je suis venu te dire que je m’en vais » de Serge Gainsbourg. La ritournelle dépressive par excellence, avec en bonus les sanglots enregistrés pour nous accompagner.
La dernière fois que vous avez pleuré ?
En voyant le dernier film de Philippe Lioret, « Toutes nos envies ». Voir Marie Gillain mourir, c’est au-delà de mes forces.
Selon vous, la déprime est-elle source de création ?
Non, je ne fais pas partie des auteurs qui puisent dans leur mal-être. J’ai besoin d’être bien pour écrire, y compris des choses difficiles. J’ai besoin d’être léger. Mais le problème est que cela rend dépressif d’écrire !
Votre artiste dépressif(ve) préferé(e)?
Sans hésiter, Cioran. Car c’est un dépressif comique. Existe t-il un titre plus dépressif que : » De l’inconvénient d’être né » ? Et pourtant, c’est un livre à l’humour désespérant.
Un film qui vous file le bourdon à chaque fois ?
« Kramer contre Kramer ». Ça m’oppresse terriblement. Je trouve ça insupportable que ce pauvre Dustin Hoffman puisse perdre la garde de son fils.
La chanson ou l’artiste qui est un phare pour vous en cas de déprime ?
J’aurais plutôt tendance à boire du vin rouge. Mais si c’est un artiste, c’est Emilie Simon. Je la trouve lumineuse.
Emilie Simon – Bel Amour