Croyiez-vous donc qu’il m’avait suffi d’un premier billet
en février, puis d’un second en mars pourquoi vous donner toutes les raisons pour
lesquelles j’aime le cinéma ? Bien sûr que non, alors en voici d'autres,tentant d'expliquer l'inexplicable : pourquoi je suis fou de cinéma. Et ce ne sera pas la
dernière.
Parce qu’à Paris, on peut presque tout voir.
Parce que dans JCVD,
Jean-Claude Van Damme joue un monologue en plan-séquence digne des plus grands.
Parce que quand j’avais 15 ans, ma mère a accepté de
m’accompagner voir Scream, interdit
aux moins de 16 ans, uniquement parce que le film de Wes Craven avait une
excellente critique dans Télérama.
Parce que John Cazale aura au moins fait cinq films.
Parce que si tu veux faire partie du Front du Peuple de
Judée, tu dois détester les Romains. Beaucoup. Plus que ces co%#ards du Front
Populaire de Judée en tout cas.
Parce que Lino Ventura et Patrick Dewaere perdent à la
fin d’ « Adieu Poulet ».
Parce que Vizzini sait que Westley sait qu’il sait qu’il
sait. Mais qu’il perd tout de même son duel.
Parce que Tony Leung et Andy Lau chantent eux-mêmes le
générique de fin de « Infernal Affairs ».
Parce que Chuck Norris et David Hasselhoff font tous deux
un caméo dans Dodgeball. Dans leurs propres rôles. Fucking Chuck Norris !
Parce qu’un jour où j’attendais quelqu’un à l’entrée d’un
cinéma parisien, j’ai tourné la tête et découvert Maggie Cheung achetant du
pop-corn. Là, juste à côté de moi.
Parce que Kenneth Branagh a réalisé une adaptation ciné
de Hamlet affichant quatre heures au compteur. Et que je l’ai vue en salles. Et
qu’il n’y a pas une minute de trop.
Parce que quand Jennifer Lopez joue, au moins, elle ne
chante pas.
Parce qu’Orson Welles n’apparaît à l’écran qu’après plus de 45 minutes dans « Le troisième homme », mais que sa sortie de l’ombre, son sourire en coin et les notes de musique rendent cette entrée inoubliable.
Parce que Le Grand Rex a un ciel étoilé en guise de
plafond.
Parce que j’ai vu « La Porte du Paradis » en
salles en présence de Michael Cimino et Isabelle Huppert. Isabelle était assise
juste devant moi, et lorsqu’elle est apparue nue à l’écran, je suis sûr qu’elle
a rougi.
Parce que sans le cinéma, je n’aurais jamais mis les
pieds en Corée.
Parce que j’ai revu Titanic en 3D à l’Orient Express, et qu’avec les habituels bruits de tuyauterie de la salle, j’ai vécu le naufrage en 4D.
Parce que dans 28 jours, 6 heures, 42 minutes et 12
secondes… le monde touchera à sa fin.