Actes Sud, 2005
Véronique Ovaldé, jeune auteur de 35 ans, vient de recevoir le Prix France Culture Télérama pour son dernier opus Et mon coeur transparent. Je me suis donc empressée d'emprunter son avant
dernier titre, Déloger l'animal.
Et bien j'ai été déçue ! L'histoire est belle, touchante, mais je n'y ai pas cru. Tout s'explique : j'ai vraiment eu du mal à
croire en cette jeune adolescente attardée (on ne cite pas sa maladie mais on sait qu'elle va dans un institut spécialisé, qu'elle vit en solitaire avec ses lapins) qui s'exprime dans un
style très métaphorique, aux phrases très amples, pas du tout enfantin même si l'écriture va au plus proche des sensations ressenties.
J'ai davantage eu l'impression d'être devant une gamine fantasque qui cherche à vaincre la disparition de sa mère par l'imaginaire.
A part ce gros défaut, il reste une histoire attachante.
Rose est une jeune fille attardée qui vit dans une ville d'Afrique avec Maman Rose, qui vient d'un "pays enneigé" et de Monsieur Loyal, qui dirige un cirque. Un jour, Maman Rose
disparaît...laissant sa fille avec Monsieur Loyal. Mais ce dernier est-il vraiment son père ? Dirige-il vraiment un cirque ?
Pour conjurer la solitude et le manque de courage du monde des adultes, la petite Rose va, à partir d'un article de journal, inventer un passé à Maman Rose qui expliquerait sa fuite...
Elle sera aidée par Madame Isis, une vieille voisine qui n'a plus toute sa tête...
Une histoire emplie de fantaisie et de poésie mais qui ne gagne rien avec son personnage d'adolescente attardée. Pourquoi pas une petite fille normale ?
Avec un langage moins métaphorique, on y aurait davantage cru !
Que donne Et mon coeur transparent ? J'ai hâte de voir vos réactions...