Ayant reçu une invitation pour aller voir The Dictator en avant-première à Paris c’est Nicolas qui s’est collé et à vrai dire je n’ai pas du lui demander 2 fois :-)
Voici sa critique ci-dessous:
Sacha Baron Cohen…. A l’évocation de ce nom, 3 personnages nous viennent à l’esprit : Ali G, Borat et Brüno. 3 délires d’acteur totalement assumé. 3 personnages cultivés par la série et le cinéma avec plus ou moins de succès. Les 2 premiers ayant beaucoup plus de charisme que le 3ème sus nommé (sans allusion aucune à ses tendances sexuelles bien entendu..). Et comme il parait que le changement c’est maintenant, l’acteur débarque avec du nouveau. Promesses tenues ?
2012 sonne donc le glas d’un nouveau personnage : général Aladeen, éminent dictateur de la république de Wadiya. Le début du film nous met dans l’ambiance : lumière noir dans la salle, le film commence premier fou rire et première pensée : ce sera trash, raciste, misogyne et donc sans aucune retenus. Ce ne fut pas faute de nous avoir prévenu avec le battage médiatique effectué par The Dictator himself à travers les Oscars ou encore ses félicitations a notre nouveau président fraichement élu DSK, François Hollande pardon… En a-t-il d’ailleurs trop fait ? Est-il parfois allé trop loin (les Oscars notamment) ? A mes yeux oui et d’ailleurs en entrant dans la salle j’avais un a priori assez prononcé quand à sortir de la salle déçu.
Et bien je dois dire que je fus surpris par ce film. Non pas qu’il soit exempt de défauts bien au contraire et j’y reviendrai, mais SBC nous prouve encore une fois que, dans le domaine du film potache et trash, il est passé maitre. Durant prés de 1h30 les sketchs s’enchainent avec plus ou moins de tact et de réussite. On sourit à certains, on rigole à haute voix à d’autre et on se surprend à être dégoûté par certains et ce dire que d’autre aurait pu aller plus loin. Je suis d’ailleurs persuadé que certains passages tels que le survol de Manhattan en hélicoptère resteront culte dans les années à venir.
Bien sur on reprochera à ses sketchs de ne faire que s’enchainer sans réel but, sans ligne directrice et sans aucune cohérence parfois. Oui le scénario a clairement été oublié sur un coin de table en or massif de Wadiya. L’on y sent des pointes de références politiques telles que le printemps arabe, d’autre économique à travers la toute puissance des compagnies et des lobbies pétroliers. L’on critique sans vraiment le faire pendant une partie du film la culture bio. « Sans vraiment » voila le problème du scénario. L’on aurait aimé que l’acteur en fasse plus, dénonce plus de choses et avec plus de violence. Il en avait la matière et les idées, et il ne manquait plus que la finalisation. C’est surement la que le passage du format documentaire que sont Borat et Brüno à celui de film comédie qu’est The Dictator ne permet peut être pas les même excès.
Si je devais par ailleurs soulever un autre point noir scénaristique cela serait sur la romance à l’eau de rose du film : beaucoup trop prévisible, mal ficelé et au final pas adapté au film que voulait donner SBC. Dans le manque de profondeur on soulignera sans trop de mal l’omniprésence de Aladeen et la quasi absence de personnages/acteurs secondaires. Le peu qui sont présent se font manger à l’écran malheureusement pas aidé par le scénario et les dialogues. Si je devais donner un conseil au général pour une éventuelle suite de ses aventures n’oublie pas le scénario et tes amis te rendront encore meilleur.
Au final quand contenu et contenant ne sont pas bien accordés on obtient un parfais mélange de ce dont est capable Sacha Baron Cohen. Le contenant est a oublié quand au contenu il sera juge à chacun de se faire son avis mais si vous aimez l’humour potache au 10ème degré, il ne fait aucun doute que vous ressortirez de la salle comblé. Quand aux autres il ne fera aucun doute que le film vous amènera à rire de choses dont vous ne soupçonniez pas l’humour. Ah et j’oubliais tendais bien l’oreille : préparez vous à redécouvrir certain des plus grands classique de la musique dans des versions…..orientales.
Merci à Paramount pour l’invitation et Merci à Nicolas pour la critique.