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Dieudonné : saint et martyr

Publié le 29 mai 2012 par Sergeuleski

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Nouvelles tentatives d'interdictions des spectacles de Dieudonné en Belgique et à Montpellier ; interdictions sans fondement juridique et qui violent les lois qui défendent la liberté d'expression...

Dieudonné à Bruxelles

 

 

 

 

 


 

 

Dieudonné sur l'arrêté municipal illégal de la mairie de Montpellier

  

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Le rire reste un mode de résistance d’une efficacité redoutable contre notre impuissance face à la tyrannie. L’humour est la seule vraie résolution de la névrose disait Freud ; et on ajoutera : la seule vraie protection contre la névrose des autres, celle de l’organisation de la société pour commencer.

Funambule de la raison, vertigineux, l’humour tout comme le rire, fraie avec la folie ; et si le rire n’a ni raison ni tort, et s'il s’accommode mal du mensonge, c’est qu’il est… tout comme l'Art, proche de la vérité.

Rire pointu, de spécialistes, rire qui ne perd rien pour attendre, et pour avoir trop attendu aussi, rira bien qui rira le dernier, le rire est communion et partage ; grégaire, il rassemble. Le rire est germination quand il révèle des savoirs enfouis et volontairement cachés. En s’attaquant au réel, il le démasque, le dévoile.

Rire inespéré qu'on n'attendait plus, le rire apprivoise l’horreur d’une condition ; rire boomerang et miroir, le rire expose les escrocs de la vertu et de la morale sans oublier les chantres d’une pseudo fraternité - fraternité à géométrie variable, d'un poids d'une mesure jamais égale ; fraternité sournoise qui cache mal un désir violent de domination.

Si le rire n’est jamais loin du sanglot, c’est qu’il en est la larme sèche et la force d’une résistance contre toute résignation. Avec le rire, tous les traumas deviennent gérables. Avec l'humour, toute solennité est exclue ; mais le rire n’est pas pour autant le laisser-aller quand il a pour alliés l'intelligence, la liberté et l'Art ; bien au contraire, celui qui rit, même confortablement assis, se tient mentalement et émotionnellement debout, digne et fier. Toujours !

Les mécanismes du rire sont complexes ; ils se dérobent à l’analyse exhaustive car avec le rire, son talent, son génie, il reste toujours une part d’inconnu.

Le rire est libération quand il met en scène un dépeçage des conventions, des hypocrisies et des machinations ; il libère l'esclave et nous permet de sortir de l’enfermement dans lequel nous nous complaisons.

Rire, humour… humour et rire, il arrive aussi que le rire rende justice à ceux qui en sont privés.

Belle revanche des déshérités alors !

Enquête d'un journaliste Belge sur le lynchage médiatique de dieudonné.

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Dieudonné exerce avec courage une vocation d’humoriste satirique à tendance corrosive ; vocation d’équilibriste qui a ses exigences : on doit être capable de prendre la communauté nationale à rebrousse-poil. Le sel de la profession cette capacité : ne jamais être là où l’on vous attend pour vous y avoir maintes fois trouvé.

Electron libre n’ayant de compte à rendre qu’à son Art, on ne manquera pas de noter que… jamais un spectacle de Dieudonné n’a été interdit par un tribunal pour quel que délit que ce soit, et tous les arrêtés des maires des communes destinés à interdire les spectacles de Dieudonné ont tous été annulés par le conseil d’Etat.

Humoriste au vitriol, enfant de Coluche et Desproges, l’humour tel que l’envisage Dieudonné est une action pratique concrète : plus on raconte le monde moins on raconte d’histoires à un public qui serait venu oublier le temps d’un show, les vicissitudes du quotidien, ses contraintes et ses déceptions car, avec Dieudonné, on oublie rien, et l’on se souvient de tout et surtout, de ce dont on a bien failli ne pas se souvenir, tête en l’air que nous sommes tous ! Avec Dieudonné on quitte son fauteuilplus que jamais présent au monde, dans le monde, un monde dirigé par des enculeurs professionnels, grands sodomites impénitents devant l’éternelle tentation de manipuler ou d’assujettir des sociétés, des nations, des populations et des groupes d’individus... tout ce qui rampe, marche et crève…

Avec Dieudonné, l’humour semble pallier la coupure d’avec une critique sans concession des mécanismes de domination et la diffusion d’une telle critique…

Un humour qui pose la question de l’action loin du confort des studios de radios qui nous font l’aumône de 4 minutes d’impertinence souvent sans lendemain et qui n’a pour seule conséquence que de provoquer la mauvaise humeur de petits chefs capricieux et autres hommes de mains d’un pouvoir liberticide ; la grossièreté, voire la vulgarité, prenant le plus souvent le pas sur une critique essentielle et frontale : qui fait quoi, comment, à qui et pour quoi.

Humour hantée par la politique que celui de Dieudonné ! Rien de surprenant puisque, très tôt, Dieudonné s’est engagé dans l’anti-racisme et l’anti-communautarisme dans un effort constant de renouvellement des enjeux de l’action humoristique, son Art, et une pratique au service d’une analyse critique des mondes que l’on nous somme d’habiter.

Si l’on parle d’humour ravageur, c’est bien parce qu’il fait ravage et qu’il n’a de cesse d’influer sur le cours d’une prise de conscience toujours plus exigeante et gourmande. En effet, parmi les 20-35 ans, combien ont rencontré la politique avec Dieudonné dans une France où quarante ans de Front national aura fini par avoir raison chez toutes les élites médiatiques (à ne pas confondre avec les élites morales et intellectuelles qui elles, ont déserté les médias) d'un "on ne peut pas tout dire et surtout pas n'importe quoi" : Finkielkraut, Chirac, Zemmour, Hortefeux, Luc Rosenzweig, Frêche, Elisabeth Lévy, jusqu'au Président Sarkozy en campagne et hors campagne...

Libre à chacun de compléter cette liste...

Dieudonné : là d'où il vient, là d'où il est parti voilà 15 ans.

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La dérision et la transgression ? Dieudonné est coutumier du fait ; dans ses spectacles, notre humoriste a déjà pris pour cibles sur le même mode, le racisme ainsi que deux des trois religions monothéistes ; en ce qui concerne le Judaïsme, après une première tentative en 2008, il y renoncera très vite, dissuadé par une campagne d’intimidation.

Un plaisir décuplé que cette transgression piment d’une vie sociale qui crève lentement sous la chape de plomb d’un politiquement correct qui cache mal une débauche et une orgie de prise de pouvoir et d’intérêts sans nombre et sans précédent – et nous ne sommes qu’au tout début de ce disfonctionnement citoyen et démocratique.

Qui sème la censure, l'exclusion et le bannissement à l'encontre d'un artiste dans l'exercice de son Art, comme ce fut le cas contre Dieudonné, récolte
Dieudonné%20invite%20Robert%20Faurisson%20au%20Zénith%20de...%20par%2091Zuzu91">Faurisson - là où ça fait mal -, et en prime… un film l’Antisémite.

Dieudonné est aujourd'hui banni des médias ; phénomène de vendetta jamais rencontré en France contre un artiste dans l’exercice de son art ; sous de Gaulle et Giscard, même les artistes les plus engagés n’auront pas connu un tel bannissement !

En effet, on n'a pas connu en France un tel climat de chantage et de terrorisme intellectuels exercés sur les institutions et les médias, leurs producteurs, animateurs et journalistes (télés, radios et journaux) depuis l’ère communiste et stalinienne - le PCF en particulier, avec ses intellectuels et ses sympathisants jusqu'aux années 70.

A moins d'être aveugle ou partisan, difficile de ne pas admettre que leurs méthodes sont étrangement identiques : insultes, discrédit, intimidation physique, calomnie, procès d'intention, amalgames, chantage affectif, chantage professionnel...

Il semblerait bien que ce pays ne sache faire qu'une chose : rejeter, bâillonner, censurer, stigmatiser, traduire devant les tribunaux la moindre tentative d'exercice de liberté d'expression politique et artistique (rappeurs, auteurs, essayistes, pamphlétaires, artistes de scène, syndicalistes, activistes), tout en privant des millions de Français de parole, de porte-voix, de représentation, et finalement : d'espoir...

Tous les médias, leurs producteurs et leurs animateurs, chroniqueurs et journalistes y contribuent, chaque jour, chaque semaine... radios, télévisions, journaux ; médias qui ignorent sciemment d'innombrables réalités et expressions culturelles, politiques et sociales.

Le scandale fait tache d’huile, et tôt ou tard, il provoque une crise : toute tentative de l’étouffer le renforce car le scandale c’est aussi tout ce qu’on tente de taire. Le scandale éclabousse les tenants du mensonge, dérange toutes les catégories car le scandale c’est l’inédit et l’inouï.

Alors oui ! Dieudonné et la transgression… Privilège absolu de l’artiste ! La transgression...  mais la transgression boomerang ! La transgression non pas comme fin en soi mais comme moyen : dénoncer une autre transgression qui a pour objet un mensonge qui dit toujours la vérité sur le fumier d'une bonne conscience d'un mépris sans limite pour le faible, le désarmé, l'inarticulé, le vaincu qui ne vivra point ce qui ne lui sera pas accordé et donné de vivre, et qu'il ne prendra pas non plus car il ne mérite rien

Jusqu’à ce que l’humour devienne une action collective tant il suscite à la fois l’admiration d’un côté,le rejet de l’autre et les indécis au milieu ; lesquels indécis s’en remettront inévitablement à la propagande la plus performante ; celle qui contrôle tous les réseaux de diffusion qui font l’opinion ; et en ce qui concerne Dieudonné, il existe une telle dissymétrie de moyens d’action entre ceux qui « veulent sa peau » et ceux qui le soutiennent que ces mêmes indécis ont tôt fait de se dire : « Il est allé trop loin ! Il l’a bien cherché ! ». Dissymétrie que l’on retrouveàl’heure d’une mondialisation sans retenue des comportements prédateurs sans foi ni loi, dans les domaines militaire, culturelle et économique comme jamais auparavant. Et cela ne surprendra personne le fait que les forces rassemblées contre Dieudonné participent de près ou de loin, indirectement ou non à ce nouvel ordre mondial : celui du dumping moral(e) et des bombes.

Dieudonné, à la fois microcosme et mini-théâtre d’opérations qui, à une tout autre échelle, sont destinées à soumettre le plus grand nombre à cet ordre mondialiste qui n’a pour seule devise : « Tout pour ma gueule » ?

Assurément !

Bouc émissaire Dieudonné ? Là aussi, sans l’ombre d’un doute. Mais alors… comment rendre les coups que l’on reçoit ? Comment exposer au grand jour les contradictions ou les hypocrisies de ses détracteurs et adversaires souvent puissants et de mauvaise foi ?

Si nombre d'humoristes sont à l'humour ce que les reality-shows sont à la réalité - une diversion pour le sordide ordinaire de la ménagère de plus de 40ans et autres adultes infantilisés et ados attardé(e)s -, un rire collabo donc à l'humour sans conséquence qui ne gêne personne...

En revanche, Dieudonné est à l'humour ce que les films catastrophes et autres films d'horreur sont au cinéma : "... et même s'il ne faut pas que ça arrive, tout semble indiquer qu'on n'y échappera pas."

Vidéo conférence de Dieudonné le 25 mai 2012  - Part 01

 

Humour destiné à maintenir un état de veille, oeuvre salubre, Dieudonné devrait être reconnu d'utilité publique. Depuis la déchéance de l’homme politique nous n’avons jamais eu autant besoin d’humoristes à risques, abrupts, dangereux car cet humour-là oblige à choisir son camp comme la politique à identifier l’adversaire. D’un côté Bartleby «  J’aimerais mieux pas… », de l’autre Dieudonné et son « Il faut ! »

Dieudonné a fait de l’humour une exigence plus haute que celle de la plupart des humoristes anecdotiques qui pratiquent l’imitation, la parodie et la caricature, alors que l’humour de Dieudonné est l’exact opposé de tout ce qui est voué à l’amenuisement.

Au sortir de son humour, on se sent moins bête (… de somme), moins insignifiant ; on reprend la main et le dessus sur l’abrutissement, l’humiliation et le faible ressac de la désobéissance et de la dénonciation parcimonieuse et timorée.

 Part 02

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On sait commentles stratèges pervers peuvent provoquer de la violence chez l’autre pour faire écho à la leur si bien calculée, et ainsi, forcer à la faute leur victime qui, ce faisant, dédouane bien involontairement de tout reproche les responsables de ces stratagèmes.

Grand bien leur fasse ! Car, si la plupart d’entre nous meurt, d’autres crèvent et on aura remarqué que ce sont précisément eux qui partent les derniers ; de là, sans doute, ce monde insortable et imbuvable qu’il nous est quotidiennement demandé de subir et sur lequel on se plaira à cracher avant de prendre congé de cette vieille charogne...

Oui ! Un crachat... épais et lourd, venu non pas du fond des âges mais… du fond de la gorge... bien profond, là où se loge le dégoût et la colère...  après un raclement rhino-pharyngé de tous les diables. De préférence, et quitte à choisir, ce crachat, clair ou coloré, on le souhaitera quasi aqueux, gluant et muqueux… nez, gorge… on le fera descendre pour mieux le faire remonter… poumons, bronches, sécrétion translucide ou opaque… seul importera son poids et la puissance de son expulsion, sa cible et la force de projection…

On a connu et soutenu l’entartage des années 80 et 90 destiné aux facétieux et aux tartuffes de la conscience humaine, il est grand temps de monter un cran au-dessus : proposons le crachat car, à l'avenir, nul doute... c’est avec ce crachat-là qu’il faudra compter.

Et lorsque la coupe sera pleine, mais… vraiment pleine, plus tard mais bien avant longtemps, une fois nos selles devenues muqueuses, c’est alors un crachat rectal qui s'imposera à la face du monde.


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