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Courteline, Messieurs les ronds-de-cuir

Par Alain Bagnoud

Georges CourtelineIl existe semble-t-il, de Georges Courteline, une pièce de théâtre du même titre et sur le même sujet. J'ai lu, moi, son roman. Messieurs les ronds-de-cuir (1893).

C'est une suite de tableaux assez réjouissants, avec des types de fonctionnaires bien épinglés. Pas seulement celui qui ne fait rien, un personnage obligé de ce genre de textes.

Il y a le workoholic qui abat tout le travail de ses confrères parce qu'il vise les palmes académiques. Le fou réfugié dans son bureau et que personne n'ose déranger. Le grimpion intrigueur. Le chef qui veut surtout qu'on ne l'embête pas. Le solliciteur baladé, perdu, en plein vertige. Et toute cette administration, évidemment, ne sert à rien.

C'est très bien troussé, spirituel Et bien plus qu'enlevé dans certaines scènes.

La description de l'immeuble comme un labyrinthe infini où se perd le visiteur est vertigineuse. Celle du beuglant final est quasiment hallucinée...


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