La Chine a toujours eu une longueur d’avance pour ce qui est de contrôler internet, en particulier les réseaux sociaux. La Chine contrôle déjà la fonction recherche des réseaux, indiquant un message d’erreur lors d’une recherche « interdite », et les utilisateurs de l’empire du Milieu doivent s’identifier obligatoirement sur leurs vrais noms pour accéder par exemple à Sino Weibo, le Twitter chinois, les autres réseaux n’étant bien évidemment pas les bienvenus dans le pays.
Weibo va aller encore plus loin dans le contrôle des contenus postés par ses utilisateurs, en instaurant un système de points. Le gouvernement chinois veut en effet empêcher la divulgation de « rumeurs » de « fausses informations portant atteindre à l’ordre public » ou « révélant les secrets de la nation » sur la toile de la part des citoyens en désaccord avec le gouvernement. Chaque internaute disposera de 80 points à l’inscription. À chaque divulgation de rumeurs ou d’infos contraires à l’éthique politique du pays, le nombre de points diminuera, et arrivé à zéro, le compte sera définitivement fermé, comme indiqué dans le nouveau contrat de licence de Weibo.
Impossible de ne pas penser dans cette affaire au cas du printemps arabe, qui s’est beaucoup joué sur les réseaux sociaux. Le contexte politique de la Chine est bien entendu très différent, mais il est probable que Pékin prenne toutes les précautions pour éviter que ce genre d’évènements.