[Economie sociale et solidaire] Amap culturelle : les premiers paniers distribués aujourd’hui – Nantes Actu

Le premier panier culture comprend une BD, un CD et des invitations pour des spectacles. Plus de 40 personnes vont le recevoir.

C’est une première en France. Ce soir, des adhérents d’une Amap nantaise pas comme les autres recevront des “paniers culture”, comprenant un CD, des places pour des spectacles et une BD. Interview avec deux bénévoles de l’assocation porteuse de l’initiative.

Que va-t-il se passer ce jeudi soir ?
Anne-France Kogan : Tous les gens qui se sont engagés pour le panier culture se réunissent à Pol’N. Ils vont se voir distribuer le premier panier. Tous, ils ont signé un contrat qui stipulent qu’ils recevront quatre paniers dans l’année contre 240 euros. C’est vraiment le principe de l’Amap, ils ne savent pas ce qu’il y aura dedans.

Pouvez-vous révéler ce que contient le premier panier ?
Marie-Hélène Mainguy-Briolay : La BD Just Gimmie Indie Rock, éditée par l’asso Vide-Cocagne, le dernier CD de Momo (illustration ci-dessous), deux invitations pour un spectacle du clown K par la compagnie Paq La Lune et deux entrées pour une après-midi participative autour d’une performance qui réunit La Luna et le musicien Pol. Pour chaque panier ce sera pareil : il y aura deux biens physiques et deux biens immatériels.

Pourquoi la livraison du premier panier a-t-elle tardé ?
A.-F. K. : On a mis plus de temps que prévu à trouver des contributeurs [personnes qui ont signé le contrat pour recevoir les paniers, NDLR] prêts à s’engager. Aujourd’hui on en a plus de 40, sur les cinquante qu’on visait. Et puis quand l’idée a été lancée, en septembre, tout était à faire. Les premiers contributeurs se sont finalement retrouvés à tout organiser. On a monté des groupes pour définir le contenu du panier, le mode de distribution… On avait sous-estimé le temps de structuration. Maintenant, on démarre.

Est-ce que 60 euros pour ces quatre produits, ce n’est pas un peu cher ?

A.-F. K. : Le prix a été calculé du point de vue des artistes, pour qu’ils puissent recevoir un revenu équitable. Alors oui ça fait plus cher, mais on n’est pas dans la production de masse. Il faut aussi noter que deux personnes peuvent souscrire à un contrat, pour se partager les frais.

A quoi ressemble vos contributeurs ?
A.-F. K. : Ce sont des gens sympas, ouverts, qui veulent une nouvelle façon très concrète de faire de la politique et qui souhaitent inventer un autre circuit de distribution.
M.-H. M-B : L’idée, c’est aussi de ne pas rester qu’entre bobos. Une association de solidarité, Toit à moi, est contributrice pour ses bénéficiaires. Nous voulons garder cet état d’esprit.

Quand sera livré le deuxième panier ?
M.-H. M-B : Avant août, on espère.

L’initiative est une première en France. Savez-vous si elle intéresse au-delà de Nantes ?
A.-F. K. : Oui, des gens de Bordeaux, Grenoble et Paris nous on contacté pour voir comment on fonctionnait. On espère bien que ça fera des petits.

Propos recueillis par Guillaume Lecaplain

Pratique. Voir aussi le site du panier culture de Nantes.

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