Tous ceux qui pensaient qu'au sein du Vatican ne régnait que amour et prière ont du tomber de leur chaise en apprenant le scandale qui secoue le Saint-siège actuellement. On apprend que des évêques et des cardinaux ne s'aiment pas, qu'il y a un camp pour le pape et un autre contre. On apprend que chacun essaye de tirer la couverture à soi et se fait remarquer pour bien être mis en avant. Cela vous étonne donc tant que ça ?
J'ai toujours pensé que même dans ce petit Etat, le pouvoir transforme les hommes, même de bonne volonté. Les religieux ne sont que des êtres humains et n'ont reçu du dieu qu'ils incarnent que le rôle de porte-parole d'une bible. Mais voilà, le Vatican est un Etat, et à ce titre il a un chef d'Etat. Il y a donc une notion de pouvoir et de rivalités, c'est lié. Si les milliers de curés qui vivent au Vatican se souciaient de la religion, ils battraient la campagne pour faire revenir les Catholiques qui ne pratiquent plus, dans les Eglises, ils feraient le tour du monde pour porter la parole de paix et d'amour.
Non, ils préfèrent rester enfermés dans cette tour d'ivoire à débattre sur la prochaine identité du pape. Ils se comportent comme nos politiques : on s'embrasse en public et on se plante des couteaux dans le dos dès que l'occasion se présente. Et comme à la cour du roi, on essaye de s'attirer les bonnes grâces de sa majesté pour obtenir quelques faveurs et gagner un grade.
L'habit ne fait pas le moine et si vous regardez bien dans l'histoire du monde, les religieux n'ont pas été les plus saints. Pendant des siècles en France, ils ont influencés la politique, ils ont complotés, ils ont fait brûler, ils n'ont montré aucune tolérance. Ils n'acceptaient aucune contradiction et étaient adeptes de la pensée unique : seul ce que dit la bible est parole d'évangile. Ils ont souvent fait l'objet d'enjeux politiques : certains ont été favorisés par des rois en échange d'un divorce ou d'un soutien, d'autres se sont battus contre des souverains, quelques uns ont comploté pour ou contre des guerres. Bref, le passé de la papauté se résument plus à "Crimes et châtiments".
Aujourd'hui, il n'y a plus d'inquisition et de force politique alors ils se sont rabattus sur ce qu'ils pouvaient. D'une certaine façon c'est triste. Ils se comportent en privé à l'inverse de ce qu'ils délivrent comme message à travers le monde : aimez-vous les uns les autres... sauf si ça vous coûte un échelon social. Quand le pape porte les titres d'Evêque de Rome, vicaire de Jésus-Christ, successeur du prince des apôtres, chef suprême de l'Eglise, souverain pontife de l'Eglise universelle, primat d'Italie, archevêque métropolite de la Province romaine, souverain de l'État de la Cité du Vatican, serviteur des serviteurs de Dieu et enfin (!) patriarche d'Occident, forcément ça réveille les ambitions de certains. En outre, le pape est désigné également représentant de Dieu sur terre, ce qui doit quelque peu donner le tournis et la grosse tête, utile pour porter cette lourde tiare formée de trois couronnes.