Place aux ténèbres !
Et revoilà Urban Comics ! Le nouvel éditeur de l’excellent label Vertigo propose non seulement une nouvelle édition des deux premiers numéros de la saga, mais poursuivent également les aventures de ces héros issus de contes et légendes. Ce quinzième tome qui débute par une présentation particulièrement bienvenue des personnages, reprend les épisodes #76 à #82 de la saga US.
Après un tome qui bouclait la guerre entre les Fables et l’Adversaire de manière un peu trop abrupte et abandonnait le lecteur légèrement dubitatif en compagnie d’un Gepetto amnistié, on ne savait pas trop à quoi s’attendre pour cette suite.
Le lecteur a tout d’abord droit à une sorte d’épilogue à l’ère précédente, où il découvre l’intégration difficile de Gepetto parmi les Fables et où les conséquences de la guerre contre l’Adversaire se font encore ressentir. Bill Willingham s’intéresse ainsi au sort du Prince Charmant et de Boy Blue et livre quelques passages qui ne laisseront personne indifférent.
Le lecteur a également très vite droit à une nouvelle menace qui surgit de l’un des mondes de l’ancien Empire et qui semble encore plus terrifiante que celle de l’Adversaire. C’est à Tiabrut que Fafhrd et le Souricier Gris (les amateurs d’heroic fantasy apprécieront ce clin d’œil au Cycle des Epées), deux mercenaires en quête de trésors, vont libérer un certain Mr Dark et relancer l’intrigue après la chute de l’Empire.
L’histoire courte qui suit, consacrée à Mowgli, Bagheera et les frères de Bigby, est par contre légèrement moins intéressante. Au niveau du graphisme, Mark Buckingham se fait remplacer par d’autres dessinateurs (Mike Allred, Peter Gross et David Hahn) sur plusieurs épisodes. C’est le style du premier qui tranche le plus avec celui de Buckingham, ce qui demande un petit temps d’adaptation en début d’album.