Présent à la Semaine de la Critique à Cannes en 2005, qui a permis à son auteur de remporter le Prix Kodak du court-métrage, Respire / Hui xi (2005) est le deuxième court de Wi Ding Ho. Le réalisateur nous entraine avec ce métrage dans un monde où l’environnement est pollué par un virus mortel. La solution pour les habitants est de porter un masque. On suit dès lors la journée d’une jeune fille malade qui croise le chemin d’un jeune garçon. Ils ne tardent pas à se rapprocher l’un et l’autre…
Durant les quinze minutes que constituent Respire, Wi Ding Ho crée une ambiance post-apocalyptique claustrophobique et une atmosphère de fin de monde mélancolique qui semble consumer les vies qui se jouent devant nous. La force qui se dégage de ce court-métrage tient dans ces deux aspects. La caméra flottante et au plus près de ses acteurs. Elle nous confine dans cette relation avec l’autre, cette façon de communiquer par ces corps en mouvement. Respirer devient difficile tout comme communiquer. Les masques empêchent tout échange si ce n’est une autre contamination (cigarette). On se démarque par l’esthétisme des masques, on façonne sa personnalité et tente de dépasser ses appréhensions, sa peur de l’autre et de la maladie. Le rapprochement entre ces deux jeunes gens n’en est que plus beau.
Respire est un court-métrage un brin énigmatique et savamment mise en scène. Un film immersif d’une qualité sûre.
I.D.
Ce cout-métrage est à découvrir ici : http://www.youtube.com/watch?v=M2h66XGva5o