Tout se passe toujours au-delà de 6 échanges entre Nadal et Djoko, le doute fait la décision. Dommage que Federer ne tienne pas jusque-là, il serait le plus fort.
Tout allait bien sur la planète tennis en ce mois d’avril 2012. Monte-Carlo ouvrait ses portes après l’avoir fermée à la gueule de Forget une semaine plus tôt, Djokovic régnait sur le tennis et se préparait tranquillement à torcher tout ce qui se présentait sur sa route d’ici à Roland Garros. Et puis tout a changé. Djokovic a perdu un grand-père, pas le Suisse, l’autre, et Gilles Simon a été en demi-finale.
En perdant avec le sourire et les fautes directes, Djokovic a retrouvé la fougue de ses jeunes années, celles où il gagnait parfois contre Tsonga. Surtout, Nadal a cru qu’il était de nouveau le plus fort. Ce n’est pas vrai, mais il n’a pas besoin que ça le soit, sinon il aurait retenu le prénom de Gasquet. Monte-Carlo aurait pu être une parenthèse dans leur duel. Mais Djokovic a ensuite joué à Madrid, et comme ça l’emmerdait il a perdu contre Tipsarevic en quarts. L’ego du champion, celui qui fait rater les smashes en finale, sortir du match à cause d’une décision litigieuse à 5-5 ou laisser le titre à Nadal sur une double faute. On n’est pas numéro un par hasard.
A cinq jours de Roland Garros, Nadal est rassuré comme jamais alors qu’il n’a jamais été aussi dominé par Djokovic qu’à Rome. Dès que l’échange s’engageait, c’est Djokovic qui jouait le plus long comme un numéro 1, c’est Djokovic qui distribuait comme un numéro 1 et c’est Djokovic qui avait la balle pour conclure comme un 15/4. De deux dépressifs sur un court, Nadal est toujours le plus fort. 41 fautes directes de Djoko plus tard, Nadal est redevenu le roi de la terre battue en remettant autant de lobs que possible parce que ça allait un peu vite quand même. Djokovic, lui, évoque en serbe la maman et la sœur de l’arbitre et des juges de ligne, hausse les épaules vers son clan et pète ses raquettes, comme quand Papy était en forme.