Casser les aprioris, dépasser les jugements n’est pas chose facile, on est bien d’accord. Surtout quand vient la sacro-sainte épreuve du 2ème album à la suite d’un premier opus qui aura marqué.
Preuve avec Memory, le deuxième album de Lazer Sword. Remarqué il y a 2 ans avec un premier album éponyme fort intéressant, le duo de San Francisco se cataloguait alors dans l’électro/hip-hop aux sonorités lourdes et déstructurées. Avec ce nouvel album je m’attendais à de l’identique ou du réchauffé. Et bien non. Ferme ta bouche et ouvre tes oreilles me suis-je dit dès les premiers tracks de cet album. A croire qu’en 2 ans, Lando Kal et Low Limit se sont bien entourés, ont fait mûrir leurs oreilles et muter leur son. A tel point qu’ils changent même de label pour se retrouver chez Monkeytown, l’écurie de Modeselektor.
C’est chiadé, et on comprend le pourquoi de ce virage avec CHSEN sur lequel est invité un des producteurs électroniques les plus inventifs actuellement : Machinedrum.
A la croisée des chemins entre techno de Detroit et embardées futuristes anglaises, ce nouvel album propose même une pincée de 80s. Avec notamment un Let’s work it plus downtempo, sur lequel Jimmy Edgar prête sa voix façon Prince rappeur vocodé non sans rappeler un certain Roger Troutman.
Alors oui il y a quelques éléments moins int
Néanmoins, cet album est donc une très bonne surprise pour le virage que Lazer Sword a pris. Même si on peut dire qu’ils surfent sur les modes en changeant complètement de style, ils le font avec brio donc ne leur jetons pas la pierre, au contraire ! En même temps avec Memory pour titre et une tête scindée poétiquement en deux pour cover, Lazer Sword veut sûrement aller de l’avant. Regardons donc vers le futur !
Les Lazer Sword étaient présents aux Nuits Sonores le samedi 18 mai pour le NS Day 3 aux côtés de Modeselektor et Siriusmo, notamment. Vous y étiez?
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble