Il ne fait pas bon vieillir en ces temps de jeunisme effréné, surtout pas en Angleterre, qui "délocalise" ses vieux dans une improbable maison de retraite indienne. C'est l'un des thèmes du film. Chacun y va pour y terminer ses jours, retrouver l'homme tant aimé pour Graham. Evelyn Greenslade est veuve et ruinée. Alors, tout comme Muriel, Douglas, Madge, Jean ou Norman, elle embarque destination l'inconnu. Et les miracles vont s'accomplir les uns après les autres grâce au charme, à la magie colorée, luxuriante et intemporelle de l'Inde éternelle. C'est aussi là que réside la faiblesse du film. On devine facilement l'issue pour chacun: l'amour retrouvé, les conventions sociales brisées afin de ne pas briser la femme que l'on aime...Chacun renaît. On s'y attendait un peu. Le film est facile en ce sens que tout finit par s'arranger. John Madden a parfois recours au pathos, à la musique indienne sirupeuse, entraînante, qui s'élance vers un certain lyrisme qui fonctionne, il faut bien le dire. Dommage que Dev Patel cabotine tant. Il surjoue en permanence.