Ce soir le Studio-Théâtre d'Asnières et le CFA des comédiens faisaient revivre le souvenir des XVIII° et XIX° siècles au cours d'une déambulation littéraire et théâtrale dans la maison et dans le parc.
Onze scènes ont été jouées plusieurs fois, toujours pour un groupe n'excédant pas deux douzaines de personnes, rassemblées en six lieux. Impossible de distinguer les professionnels aguerris de ceux qui sont en formation. Aucun des 23 comédiens n'a démérité et Hervé Van der Meulen avait de quoi être satisfait de sa réalisation. la météo, aléatoire ces derniers jours avait décidé d'être clémente. On peut dire que l'atmosphère était magique.
Dans le salon de compagnie éclate une dispute entre l'oncle Van Buck et son neveu Valentin qu'il voudrait convaincre d'épouser Mlle de Mantes pour éponger ses dettes. On peut s'étonner de la différence de mode de vie comparativement à presque deux siècles d'écart, mais les interrogations demeurent identiques : Il ne faut jurer de rien ...
Dans la chambre de Juliette Récamier, tendue de toile aux motifs de roses rouges et de bleuets Clitandre s'apprête à séduire Cidalise, en jouant une scène savoureuse de la Nuit et le moment. Incontestablement plus ardente que la conversation de tout à l'heure entre le comte et la marquise. Il parait que Musset s'inspira de Crébillon On se plait, on se prend ... qui résonne avec modernité.