Après Anish Kapoor, c’est au tour de Daniel Buren d’investir les 13500 m2 du Grand Palais.
Quand on évoque Daniel Buren on pense rayures et Palais Royal. Pourtant, au Grand Palais, il est surtout question de ronds et de couleurs. Et c’est logique, car le travail de Buren se nourrit toujours de l’espace dans lequel il s’inscrit. Et au Grand Palais, tout est en rondeur : la nef, les escaliers… Tout est fait au compas.
Buren a donc eu l’idée de créer cette forêt de disques colorés et translucides qui tapissent l’espace. Selon l’heure de la journée un sublime jeu de lumière traverse les ronds, créant un tapis mouvant et coloré. Bien sûr, on pense aux vitraux d’église ou aux kaléidoscopes de notre enfance.
Par contre, j’ai été moins convaincue par le dispositif sonore. Tout en se promenant, on entend parfois une énumération de nombre et de chiffre, qui sont ceux avec lesquels l’oeuvre s’est construite. Ces textes très basiques sont dits en 37 langues différentes et mixés avec d’autres sons. Prise dans ce voyage coloré et un tantinet psychédélique, j’aurais préféré un environnement sonore moins prosaïque. Plus planant ! Mais Buren me rétorquerait sûrement que son travail n’est ni symbolique, ni spirituel. Il est factuel et nous renvoie au «ici et maintenant».
Quelques tuyaux :
- Il faut absolument y aller quand il fait beau pour bénéficier des merveilleux jeux de lumière et de couleurs.
- Il faut demander aux médiateurs culturels qui se baladent dans le Grand Palais des éclairages sur l’oeuvre de Buren.
- L’entrée est à 5 euros mais avec le pass à 10 euros on peut revenir quand on veut et assister aux spectacles
MONUMENTA 2012 – DANIEL BUREN. Manifestation ouverte au public du 10 mai au 21 juin 2012. Tous les jours, sauf le mardi De 10h à 19h, le lundi et le mercredi. De 10h à minuit, du jeudi au dimanche. Infos complémentaires : http://www.monumenta.com/fr/infos-pratiques