J’ai testé : le film« Confessions d’un enfant du siècle » au Festival de Cannes

Publié le 28 mai 2012 par Generationnelles @generationnelle

TITRE DU FILM: Confession d’un enfant du siècle

DATE DE SORTIE: 12 septembre 2012

REALISATRICE: Sylvie Verheyde

SYNOPSIS Allociné: Paris 1830. 
Octave, trahie par sa maîtresse, tombe dans le désespoir et la débauche : le “mal du siècle”.
La mort de son père l’amène à la campagne où il rencontre Brigitte, une jeune veuve, de dix ans son aînée.
Pour Octave, c’est à nouveau la passion. 
Mais aura-t-il le courage d’y croire ? Le film était en Sélection Officielle – Un Certain Regard au Festival de Cannes 2012.

MON AVIS SUR LE FILM 

Mais que se passe-t-il dans l’industrie de la musique ? 2Pac se produit sur scène – si vous ne  me croyez pas, demandez aux spectateurs américains du Coachella Festival -. Britney Spears se remet au parfum et en sort un nouveau, Fantasy Twist, qui pour l’instant fait pschitt dans les ventes. Et Pete Doherty débute au cinéma. Les acteurs/chanteurs ont le vent en poupe mais les chanteurs/acteurs rament. Elisa Tovati ou Gwyneth Paltrow sont au top des charts mais Johnny s’offre un caprice sous la caméra de Johnnie To dans Vengeance  et Eddy Mitchell prépare sa retraite dans le dernier film d’Etienne Chatillez, l’Oncle Charles. Le glamour du cinéma, cela attire, pourtant, toujours les chanteurs bohèmes et pop. De Beyoncé à Björk, en passant par Benjamin Biolay, beaucoup ont eu droit à leur mot sur la pellicule pour le plus grand plaisir des spectateurs  … ou leur plus grand malheur ! L’un des plus récents à devenir « bankable » est Joey Starr. L’ancien rappeur est maintenant de sortie dans le beau monde du cinéma depuis l’Amour dure trois ans et surtout Polisse. Pete Doherty chausse lui aussi l’uniforme … d’époque sous les traits de l’alter égo de Musset, Octave, dans l’adaptation cinématographique du livre de l’auteur romantique. Bonne ou mauvaise idée ?

On est divisé. D’un côté, on a la groupie, fan des phrases cultes et fumeuses du rockeur (« le fait d’être anglais c’est comme le vent qui souffle »), qui trouve le chanteur parfait dans les habits du héros romantique (et insupportablement cucul). L’autre, l’amatrice de littérature qui retient des romantiques : un flot de passions et de sentiments déraisonnés. Et c’est là où le bât blesse : l’homme romantique est exalté, emporté, … en un mot fou mais fou d’amour. Ce que Pete Doherty nous montre c’est un garçon « qui va partir » et qui ne sait pas ce qu’il veut. D’autant plus que l’objet de son cœur, joué par Charlotte Gainsbourg a la fragilité juste d’une jeune première mais le vécu d’une veuve, rendant le tout encore plus compliqué et hésitant. C’est un peu le duo Mylène Farmer avec Jean-Louis Murat version film.

Heureusement que les moments de fête – version backstage de concert rock mais en dentelle et chaussures à boucles – particulièrement « débauchars » sont là pour animer un peu le récit. Mais la chair est triste et le divertissement est court.

Bref, un film long et surtout très lent, comme Pete, on souffre mais légèrement et avec classe, la bouche en cul de poule, le style au bout des orteils mais soporifique comme un pudding en pleine canicule.

Les fans vont être ravies ! A ce qu’on dit, Pete Doherty serait bientôt de retour sur le grand écran. Une nouvelle qui nous fera encore adorer détester le dandy dans les salles obscures en le maudissant sur Can ‘t Stand Me Now !

Solène L.