En voyage pendant ces VdV #46 , cela tombe bien, que le sujet soit une globe-trotteuse, cher au président du mois, Docadn ou Aurélien Litron, auteur du blog Escapades.
Syrah, la globe trotteuse, enjôleuse
Quoi de plus logique, que d'aller voir un caviste dans ma belle ville natale de Düsseldorf et de lui poser la question, de me sortir une Syrah, qui vient de partout, sauf de la France....
Mais pour corser un peu l'affaire et souligner mes attaches des deux côtés du Rhin, ma question teste allait être:
trouvez moi une Syrah Allemande!
Qui lit les article sur le cépage, dont déjà le nom et l'origine ont
longtemps eu plus affaire à la légende qu'à la recherche, va comprendre, que la tâche n'allait pas être si facile que cela... bien que bien répandu en France, aussi bien dans sa région d'origine
du Rhône Nord que depuis 30 ans dans le Midi, où elle fait parti des "cépages améliorateur", obligatoires dans un certain pourcentage, pour obtenir la plupart des Appellations nouvellement créés
depuis et en Vin de Pays pour la productivité des nouveaux clones, qui sont beaucoup moins capricieux, que ancien cépage, réputé peu productif, va comprendre, que j'allais sans problème trouver
une Syrah venue des antipodes, notamment de l'Australie, où le cépages fut déjà introduit au milieu du 19ème siècle, que dans mon pays natal.
Il m'a donc faire le tour de 3 cavistes, avant de dénicher chez un 4ième sa dernière bouteille de
"SYRAH - made in Germany"
Et comme le souligne le vigneron, Markus Schneider, depuis 10 ans traité de "jeune sauvage" parmi les vignerons Allemands par la presse spécialisé et entre temps exploitant d'une
soixantaine d'hectares autour de Ellerstadt en Palatinat sur sa page web bien fournie en philosophie et images
c'est un vin marketé sous le label "culte" - entre 29,50€ ou 31€ (le prix, que j'ai déboursé en boutique), avec une présentation de toute la linge des cuvées, qui correspond bien au nom du site: BLACK-PRINT, mais voyez vous mêmes:
le nom est la marque et se retrouve sur l'habillage - et pour marquer l'origine - c'est bien précisé:
le reste de l'information se trouve sur le dos de la bouteille
c'est donc un vin de qualité de Palatinat, qui contient des sulfites (qu'on ne sent pas trop;-), qui pèse 15,0 % d'alcool - ce qui laisse présumer, que l'année était ensoleillée, le rendement très maîtrisé et le raisin plutôt ramassée en sur-maturité...mais je n'ai pas trouvé d'information plus précise sur la vinification sur la page du vigneron, qui communique plus sur le cadre de vie de sa famille et le travail "respectueux de l'environnement", qui découle aussi du fait, qu'on n'aime pas s'empoisonner son devant de porte - argument, que je comprends très bien et que je partage:-)....
Dans le verre, il est bien noir, même si à l'évolution, il se montre le lendemain une petite frange plus claire - au premier nez, ce sont des notes fumées, qui dominent d'abord - en bouche une matière bien tactile, mais, comme il fallait s'attendre, vu son jeune âge, du bois...du bois...et encore du bois... donc probablement un elevage prolongé....
Je lui laisse donc le temps jusqu'au lendemain, pour s'ouvrir dans la bouteille...et, eurêka, il y a des notes poivrées bien prononcées, qui commencent à percer dans la forêt et donnent une structure plus prononcée à l'ensemble.
Encore 12 heures de plus, et la bouche s'harmonise avec du fruit, cassis et cerise bien mures, loin de l'éternelle confiture et des bonbons anglais des vins "torchables"...
La difficulté de la température de service dans cette atmosphère estivale, qui m'entoure à Düsseldorf, laisse peut-être un peu trop ressortir une note alcoolisée en fin de bouche - c'est définitivement un vin de table, qui demande à ce stade, d'être accompagné d'un repas solide, pour être mieux apprécié - sur des plats estivaux de ce brunch dominical sur la terrasse, il a du mal à trouver son accompagnement idéal...mais réussit avec sa dernière goutte à dominer des snacks au wasabi, ce qui montre son potentiel de faire face à des saveurs et épices de choc:-).
Il serait impérativement à revoir dans 10 ans, pour juger de l'évolution, mais vu la rareté, je ne risque pas de pouvoir comparer.... facit: de toute façon plus un vin aux arômes des Syrah du Nord du Rhône, mais sans la droiture et la fraîcheur en bouche, qui les rendent si excellents à mon goût personnel - moins quelconque et "putassier" que beaucoup de Syrahs du Midi et pour l'instant plus un casse tête, qu'un plaisir immédiat.
En épilogue, et pour donner encore à boire au seul autre amateur de rouge présent de la journée, qui venait de vider la bouteille, j'ai ouvert l'autre candidat globe-trotteur, qui avait attérit dans mon panier de la tournée des cavistes - la Syarh des antipodes évoquée au début de ce post.
Une Shiraz 2008 de Langhorne Creek en Australie de la compagnie Bleasdale - établie en Australie depuis 1850 sur des terres irriguées au bord du Bremer River.
Là aussi, 14,5 % vol, mais qui étonnent moins, vu l'origine. Une bouteille importée par une chaîne de cavistes style Nicolas, qui s'appelle Jacques' Wein, très populaire en Allemagne - la bouteille vendu aux alentours de 11 €.
Des arômes en bouche dès l'ouverture, qui rejoignent celles que de la Syrah Allemande montrait qu'au deuxième jour. Bon équilibre alcool/acide, qui laisse la bouche plus nette, pour le bois...je dirais presque, qu'il y en a pas eu au moins qu'il soit simplement déjà intégré et digéré...là aussi, va falloir surveiller la température de service...et des arômes de kirsch très persistants en bouche sur les fonds de verre. Décidément un vins fait pour une consommation très rapide, mais qui réussit de donner des impressions de vin de garde - là aussi, j'aimerais avoir plus d'informations sur la technique de la cave...mais c'est ma déformation professionnelle, que le buveurs amateur ne partage pas forcement.
Pour les image de l'étiquette et des deux vins réunies, va falloir attendre, qu'over-blog accepte de nouveau d'en charger.
Je vous envoie donc cette contribution déjà bien en retard pour un Vendredis du Vin, avec toutes mes excuses au bon président et aux autres Vendredistes plus diligentes que moi - quitte à compléter plus tard, si la technique re-fonctionne.