Mercredi dernier, dans sa chronique, Zemmour avait fustigé Christiane Taubira. Pour lui, la nouvelle garde des Sceaux “a choisi ses victimes, ses bourreaux. Les femmes, les jeunes des banlieues, sont dans le bon camp à protéger, les hommes blancs dans le mauvais”. Les réctions ne s’étaient pas faites attendre: dans un communiqué, le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap) s’est dit “scandalisé par la chronique haineuse, raciste et misogyne” du chroniqueur. Et SOS Racisme, dans une tribune publiée dans Le Monde de vendredi, dénonçait “haine quotidienne obligeamment permise par la sollicitude de RTL à l’endroit de ce personnage”.
En février 2011, Eric Zemmour avait été condamné pour provocation à la discrimination raciale pour avoir notamment dit à la télévision “que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes”.
La décision de ce départ de la matinale aurait été prise depuis plusieurs semaines par la direction de la radio, bien avant l’incident Taubira, toujours selon L’Express. Mais, pour ne pas totalement écarter Eric Zemmour de la station, il lui aurait été proposé d’intervenir le week-end.