Sorti sur grand écran depuis le 9 mai dernier, Dark Shadows marque la huitième collaboration entre le réalisateur Tim Burton et son acteur fétiche Johnny Depp dans le rôle de Barnabas Collins, un vampire sorti de son cercueil après 200 ans d’hibernation. On y retrouve également la femme de T. Burton, Helena Bonham Carter, jouant un docteur sans trop de déontologie. Nous n’oublierons pas non plus la sublime Eva Green en sorcière envoutante et tyrannique.
Adaptation d’une série éponyme américaine des années soixante, cette comédie fantastique vous en fera voir de toutes les couleurs.
Le synopsis par Allociné:
En 1752, Joshua et Naomi Collins quittent Liverpool, en Angleterre, pour prendre la mer avec leur jeune fils Barnabas, et commencer une nouvelle vie en Amérique. Mais même un océan ne parvient pas à les éloigner de la terrible malédiction qui s’est abattue sur leur famille. Vingt années passent et Barnabas a le monde à ses pieds, ou du moins la ville de Collinsport, dans le Maine. Riche et puissant, c’est un séducteur invétéré… jusqu’à ce qu’il commette la grave erreur de briser le cœur d’Angelique Bouchard. C’est une sorcière, dans tous les sens du terme, qui lui jette un sort bien plus maléfique que la mort : celui d’être transformé en vampire et enterré vivant. Deux siècles plus tard, Barnabas est libéré de sa tombe par inadvertance et débarque en 1972 dans un monde totalement transformé…
Un avis sur cette immersion renversante:
Un mot vous saute aux yeux en sortant de la salle de cinéma : « bizarre ». Difficile pour moi de dire si le film a été vraiment époustouflant ou sympa mais sans plus… Dark Shadows, c’est avant tout le retour d’un vampire de plus de 2 siècles dans la société anglaise des années 70. En plein flower power, Barnabas Collins débarque à l’époque de la télévision qu’il agresse en cherchant la « ménestrel lilliputienne » cachée à l’intérieur. Il s’intègre à un groupe de hippies pour partager des discussions philosophiques sur la vie, autour d’un feu de camp, avant de s’abreuver de leur sang. Alice Cooper anime le bal qu’il a organisé pour les habitants de Collinsport. Décalé et obsolète, le vampire n’a pas fini d’être surpris par cette nouvelle époque qui s’ouvre à lui. Arrivera-t-il à s’adapter? Les spectateurs, en tout cas, n’auront pas le choix et devront apprécier le surprenant décalage du personnage et de la société qu’il intègre.
On ne va pas tergiverser, un Tim Burton est un film qui mérite d’être vu. Je vous le conseille donc si vous êtes d’humeur aventureux et que vous avez l’esprit libre et ouvert à l’originalité. Un vendredi soir où vous n’avez rien prévu (à part bien entendu la visite de votre webzine féminin préféré…) ou un dimanche après-midi installée confortablement sur votre canapé…entrez dans la magie Dark Shadows !
Deux personnages à relation tumultueuse:
Difficile de ne pas être touchée par la violence de la relation entre Barnabas Collins et Angélique Bouchard. Vous retrouverez à travers ces deux personnages des stéréotypes modernes d’un couple à relation compliquée. Combien d’hommes vous ont déjà blessé dans leur attitude déplacée et leur comportement indifférent ? « Je ne crois pas qu’on devrait se revoir! » est une réplique de Barnabas qui illustre bien son engagement dans sa relation avec Angélique. Homme viril à succès, attachant, mais détestable dans l’art de briser le cœur des filles…pour le coup, ici, la fille est une sorcière en robe moulante rouge au décolleté plongeant. Pas de chance, Angélique est de celles particulièrement rancunières et passionnées, prête à tout pour obtenir ce qu’elle veut. Elle éliminé les rivales, usant de ses charmes et artifices (naturels) pour séduire Barnabas et obtenir son amour tout en livrant d’odieux chantages… Bref, c’est une femme jalouse, égoiste et détruite par la souffrance. Comme souvent dans la vraie vie, cette guérilla passionnelle laissera des séquelles et le comportement typique de fierté et de passion de ces personnages n’a pas pris une ride.
Pour illustrer mes propos, la bande annonce du film :