Pétition à Montataire

Les montatairiens veulent leur maison de retraite médicalisée

Je publie ci-dessous l'article paru dans le Courrier Picard :

La municipalité a lancé une pétition pour obtenir la construction d'un établissement médico-social pour les plus de 60 ans. L'État et le conseil général se font tirer l'oreille.

Il y a quatre ans, Montataire croyait tenir sa maison de retraite. Le projet de 84 chambres avait obtenu l'agrément du Crosms (Comité régional d'organisation sociale et médico-social). Mais voilà, sur le terrain de 4 000 m² mis à disposition par la Ville, rue Louis-Blanc entre la cuisine centrale et le cinéma Pathé, rien n'est jamais sorti de terre. « Le conseil général a depuis fait réaliser une étude qui conclut à une surcapacité de places dans le bassin creillois, et il refuse donc de s'engager. L'Agence régionale de santé s'est cachée derrière cette décision pour ne rien faire », dénonce le maire communiste.

En délégation à Beauvais le 26 juin prochain

S'il existe bien des établissements d'accueil dans le secteur, à Nogent-sur-Oise, Monchy-Saint-Eloi, Creil, Précy-sur-Oise ou Gouvieux, Jean-Pierre Bosino les juge « ni accessibles ni abordables » pour la population de Montataire. «Les coûts pratiqués dans les villes avoisinantes s'élèvent à 2 500 euros par mois et par lit en moyenne, alors qu'une place à l'Ehpad (ndlr : établissement médico-social) de Montataire coûterait de 60 à 65 euros par jour », affirme-t-il. Pour trouver des places accessibles, les gens sont obligés de quitter Montataire pour aller à Liancourt, à Clermont. Le conseil général nous parle également de la maison de retraite de Crouy-en-Thelle, mais il faudra m'expliquer en quoi cela fait partie du bassin creillois. »

Et l'élu de s'interroger : «C'est une question de dignité. Comment en 2012 peut-on accepter qu'une société n'ait pas toutes les structures pour accueillir nos anciens, qui sont nos parents, nos grands-parents ? On se demande où on est. Il faut pétitionner, mobiliser. »

Justement, une pétition circule depuis un mois et demi. Elle aurait déjà obtenu un millier de signatures. « Le 24 juin, des tracts seront distribués sur le marché. Et deux jours plus tard, nous irons en délégation en cars à Beauvais auprès du conseil général et du préfet », annonce celui qui est aussi candidat aux législatives sous l'étiquette Front de gauche.

L'élu a encore en mémoire les paroles de Nicolas Sarkozy, qui avait déclaré que la dépendance était un chantier prioritaire. « Or rien n'a changé... »