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Printemps de Bourges : les vraies victoires de la musique

Publié le 18 mars 2008 par Sami Battikh
Chaque année, il est un rendez-vous en France qui prend le pouls du paysage cuturel de l'hexagone.  Un rendez-vous qui se passe de Nagui, de sa voix enrouée , des récompenses et des discours stériles.
Car chaque année, les  plus belles victoires musicales se retrouvent à Bourges avec son Printemps qui fleurt si bon le talent. Alors bien sûr, quand on regarde la programmation de cette édition 2008, on retrouve des artistes qui ont trusté la soirées des Victoires "version France 2" : Renan Luce, Christophe Willem, Yael Naim ou encore Justice ! 
Mais la force du Printemps de Bourges c'est justement de proposer, à côté de ces grosses machines du moment, des artistes tout aussi intéressants et créatifs mais ne bénéficiant pas de l'exposition d'un Christophe Willem. The Do, Cocoon, Syd Matters, Birdy Nam Nam, Ez3kiel... les voilà nos victoires de la musique ! Sans même parler du dispositif des Découvertes (on aura le temps de vous en reparler sur Sourdoreille)...
Le Printemps de Bourges, c'est un peu un Polaroïd du bouillenement musical du moment. Avant même d'y aller, juste en jetant un oeil attentif sur la prog, on peut en tirer des conclusions.... parfois poussives, parfois farvelues...mais bon, ça nous empeche pas de continuer à le faire !
Et cette année, Bourges 2008 témoigne parfaitement de la richesse et du dynamisme de la scène rock / folk française. Une scène indé, plutot portée sur la langue de Shakespear et qui avait du mal il y a quelques années à se faire une place. Sur cette scène, Syd Matters (en photo) fait presque office de vieux papy à côté de la nouvelle garde : The Do, Moriarty, Cocoon, Soko ou même Yael Naim. Et même lorsqu'elle chante en français, cette nouvelle scène parvient à rester dans le sillon folk sans patoger dans la variet' ! Si vous en doutez, rendez-vous dans La Maison Tellier....

Et puis, l'autre avantage des victoires de Bourges, c'est de faire une place importante aux artistes étrangers. Car si la musique commence à se mettre des frontières, on est pas dans la merde ! Sans avoir à faire de test ADN, Adam Green (en photo, aussi) va donc pouvoir pratiquer le genre qu'il a quasiment inventé : l'antifolk . Sans risque d'être renvoyé en charter en Arménie, Serj Tankian pourra nous prouver que son System Of A Down est toujours d'actualité. Sans risquer l'accusation de vagabondage, les déjantés Gogol Bordello vont pouvoir répandre leur Gypsy Punk en toute impunité.
Pour tout ça et davantage encore, Sourdoreille renouvelle son partenariat avec le festival. Avec pas moins de 20 places et des compils à vous faire gagner. Soyez joueur !

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