Vous êtes manager et vous quittez votre équipe pour une promotion, vous êtes patron d’une PME ou d’une start-up et vous venez de la vendre… voici quelques situations qui vous conduisent à vivre une période de transition difficile. Comment surmonter cette période ?
Prenons le cas le plus « dramatique » : vous avez œuvré quelques années pour monter votre propre structure et, un beau jour, vous avez la possibilité de la vendre, que ce soit par contrainte financière (ex. Besoin de cash) ou par envie de faire autre chose. Très souvent, votre acheteur vous demandera de rester six mois, un deux, voire trois ans pour assurer la transition. Même si vous avez bien négocié, préparez-vous au pire !
Prenez conscience, tout d’abord, que même si vous êtes toujours à la tête de votre affaire (et de votre équipe), vous n’êtes plus le chef, mais une voix. Vous avez, bien sûr, toujours la responsabilité du chiffre d’affaires et de pouvoir gérer votre personnel, mais les recrutements et les investissements dépendent de vos nouveaux actionnaires. C’est là où commencent les frustrations : habitué à décider vite (même en concertation avec votre équipe), à réagir aux évènements, à improviser … vous voilà pris dans le lent processus des décisions en entreprise, des comités d’approbation, voire des lenteurs liées aux désaccords internes. C’est souvent insoutenable pour des patrons de PME (surtout si leur bonus final est lié à la hauteur des résultats).
De même, vous vous sentez responsable de votre équipe (normal : vous les avez souvent recrutés). Même si vous avez négocié pour eux le maintien d’avantages dont ils bénéficient, très vite votre équipe peut évoluer (certains sont promus, d’autres remplacés). Ces situations sont les mêmes (à une échelle plus réduite) pour le manager qui « cède » son équipe et fait (en partie) la transition avec son successeur. Elles nous apprennent que nous devons apprendre à savoir l’accepter. Comment ?
La première chose est de faire le deuil de son passé : cela suppose pour les uns mettre noir sur blanc les pour et contre de leur précédente situation, d’échanger avec leur équipe sur les grands heures et les petits drames vécus.
La deuxième est justement de tourner la page. Cela nécessite, bien en amont, de réfléchir à votre futur à 3 ou 5 ans. Comment vous imaginez votre quotidien et vos modes de rapport avec vos environnements professionnel, social et privé. Si non, gare à la déprime, un peu comme les retraités qui ne s’y sont pas préparés. Pour un manager qui quitte son équipe, il lui faut aussi être clair si la nouvelle opportunité qui lui est proposée correspond à ses attentes. Si oui, il tournera vite la page ; dans le cas contraire, il vivra dans le passé.
La troisième est de se mettre en mouvement vers la réalisation de son projet : nombre de cédants d’entreprise quittent très (trop) vite leur entreprise, une fois la période de transition passée. L’inaction permet de se ressourcer, mais aussi peut peser.
Au final, vous vivrez mieux cette transition et ses aspects inconfortables (vous les atténuerez) si vous suivez ces trois règles.