Trouver, aussi pour les hommes, un mode de contraception, fiable et réversible. Cette étude génétique explore ici une voie probablement « moins rébarbative », que les ultrasons déjà envisagés, ou encore les méthodes hormonales qui peuvent provoquer des effets secondaires. En identifiant d'un gène clé essentiel pour le développement des spermatozoïdes, c'est la voie vers un nouveau type de contraceptif masculin, « génétique ». Des conclusions publiées dans l'édition du 24 mai de la revue PLoS Genetics qui ouvrent également la voie au développement de traitement contre l'infertilité masculine.
Une nouvelle méthode de contraception non-hormonale : Si les scientifiques parvenaient à réguler Katnal1 dans les testicules, ils seraient alors en mesure de contrôler la maturation du sperme, ce qui apporterait une contraception efficace sans modifier les niveaux d'hormones. Le Dr Lee Smith, de l'Université du Centre d'Edimbourg confirme : «Si nous pouvons trouver le moyen de cibler ce gène dans les testicules, nous sommes alors capables de développer une méthode de contraception non-hormonale ».
La réversibilité, pas si simple : Une condition clinique essentielle est que, bien entendu, les effets d'un tel médicament contraceptif, soient réversibles. Alors que Katnal1 affecte les spermatozoïdes dans les stades tardifs de leur développement, il faudrait prendre garde à ne pas entraver les premiers stades de la production de sperme ou la capacité globale à produire des spermatozoïdes...
Au-delà, ces résultats ouvrent une nouvelle voie thérapeutique pour l'infertilité masculine liée au dysfonctionnement du développement des spermatozoïdes.
Source: PLoS 8(5): e1002697. doi:10.1371/journal.pgen.1002697 Genetics KATNAL1 Regulation of Sertoli Cell Microtubule Dynamics Is Essential for Spermiogenesis and Male Fertility.