Épatant exemple de formulation d’un changement par The Economist.
Problème de la zone euro. Des pays en faillite, des banques
fragiles et trop grosses pour leur nation. Danger : jeu de dominos. Mettez
tout cela ensemble et il n’y a plus de problème. (En particulier, la zone euro est,
en moyenne, relativement peu endettée.)
Pour y parvenir, The Economist propose un tour de passe-passe
financier. Son principal mérite est d’éviter à la zone euro de se constituer en
vraie nation. Car cela ne serait ni acceptable par nos partis extrêmes ni par
la perfide Albion, qui ne pourrait plus diviser pour régner.
Le plus remarquable ici est la différence entre eux et nous.
L’Anglais est, curieusement, bien plus inquiet que le Français pour la zone
euro. Et il refait le monde. Nous sommes passifs.
Différence de culture ? D’un côté des brasseurs d’affaires
qui paniquent lorsqu’ils ne tirent plus les ficelles des événements, de l’autre des
administrés qui ont appris à se débrouiller quel que soit leur maître ?