William Miller est né dans le Bronx à New York. Son intérêt s’est rapidement porté sur la photographie et la chambre noire. Il a passé son diplômé au Bard College dans l’État de New York en 1993 où il a étudié la photographie avec Larry Fink et Stephen Shore. C’est ici qu’il a fait ses premières photos sur les travailleurs agricoles migrants. Il a ensuite enchaîné sur du photojournaliste en tant que documentariste. Sa récente incursion dans la photographie d’art l’a vu apparaître dans divers magazines en ligne. Son travail a pris une tournure clairement expérimentale lorsqu’il s’est mis à scanner des polaroids non-exposés, dont les substances chimiques se sont progressivement détériorées pour créer des formes et des couleurs étranges. Ces photos sont prises avec un vieux Polaroid SX-70, sauvé d’une vente de garage (un vide-grenier comme on dirai en France). Après une première utilisation, William Miller a réalisé que la caméra ne fonctionnait pas correctement. La photographie se répandait parfois sur 2 images à la fois et le film se retrouvait souvent coincé dans les engrenages, ce qui avait pour effet de détériorer les images de façon imprévisible. Au fil du temps, il a appris à contrôler et à accentuer les défauts de l’appareil, en ménageant toujours un effet de surprise. Un travail très plastique qui me rappelle le cinéma chimique de Stan Brakhage, Norman McLaren ou Bill Morrison, dont je vous reparlerai.
[Via williammillerphoto]