Je savais bien que ça finirait par arriver à l'instant où j'ai vu le mouche-bébé. Ce matin, j'ai aspiré comme une bête pour déboucher les naseaux du Haricot (il ne pouvait pas boire son bibi le pauvre). Vu que je sentais qu'en insistant, j'allais faire venir le truc qui bouchait, j'ai bien insisté. Et c'est venu (port-salut).
J'ai couru à l'évier, j'ai craché et rincé ma bouche, j'ai fait un peu de méta-psycho-transcendance maison pour ne pas vomir (tu es une fleur qui ondule sur la dune, le sel marin* n'est
rien, tu n'as pas de bouche, pas de corps, pas de ventre, pas de vom... pas de bouche, pas de tête, tu n'es rien, tu flottes dans l'hyperespace de la sérennité détendue pleine de joie de
bonheur...)
Ahem. Juste avant le petit déj, un régal. Au moins il a descendu le biberon, je n'ai pas sacrifié mon intégrité buccale pour rien.
Après, durant le trajet en voiture, Haricot s'est tiré le bonnet jusqu'au menton, a éternué sa morve dedans et s'est mis à hurler — tu m'étonnes – parce qu'il s'étouffait dedans. J'ai été zen là
encore, après mon dérapage frein à main pour nous arrêter sur le côté (non Nereij, je déconne, j'étais à Plouguin, je me suis sagement rangée de côté.)
Zen. Pas un jour ne se ressemble avec un Haricot.
Pour le punir, je lui ai fait un vilain doudou.
* Rapport au sérum phy salé.
PS : oui, je me mets à la couture.