Comment avons-nous perdu ce regard de l'enfance?
Quand avons laissé partir notre héritage de joie et de simplicité?
Où s'est envolé notre trésor de liberté?
Qui a bouché la vaste transparence emplie de l'éclat du soleil et du bruit de la pluie?
...Lorsque tout brillait simplement comme une aurore
Un voile gris s'est déposé entre nous et la force de vie
qui battait dans notre coeur puissant et délicat
Alors le monde s'est éloigné
il a cessé de danser
et je suis devenu un petit personnage très sérieux
déjà mort, endormi
Mais voici que maintenant
par un soudain mystère
par surprise
comme un ami qu'on n'attend plus
sont revenues vers moi toutes ces beautés volées,
toutes ces forces vaillantes,
toutes ces couleurs brillantes,
toutes ces libertés parties
comme un cortège d'anges
trop longtemps oubliés
Il a percé de nouveau vers le soleil
le regard infini et nu
de l'enfance et encore davantage
Et de cela, je rends grâce!
jlr
Olivier Culmann, Zéphir