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1 717 milliards d'euros
Par Jean-Louis le mois de mai 2012, - Actualités - Lien permanent
Nous ne sommes pas encore sortis de la période de turbulence économique, financière et politique dans laquelle nous sommes entrés en 2008. les Français viennent de choisir un nouveau président, enfin une majorité d'entre eux, 51,64% pour être précis. Les autres auraient préféré conserver l'ancien Président. Cela s'appelle l'alternance ou mieux encore la démocratie dont Churchill disait qu'elle était le pire système de gouvernement, à l'exception de tous les autres qui ont pu être expérimentés dans l'histoire. Quoiqu'il en soit le Président actuel, que cela plaise ou non, est là pour 4 ans. Et pourtant jamais un Président accédant au pouvoir n'aura eu à faire face sitôt élu à une opposition immédiate d'une telle violence notamment venant du camp qu'il a vaincu et de ses représentants. Les précédents présidents bénéficiaient de ce que nous avions pris l'habitude d'appeler un "État de Grâce". François Hollande n'y aura pas droit.
Est-il responsable de l'état dans lequel se trouve ce pays ? Non assurément, il lui a suffisamment été reproché durant la campagne de ne pas avoir d'expérience ministérielle. Quand on voit a quoi aura servi l'expérience de ceux qui l'on exercé, on se plait à préférer qu'il n'en eut point et peut-être qu'eux aussi "les précédents" n'en eussent point. Avons nous le temps de nous livrer à de stériles oppositions au jeu du "KIKARAISON" ? L'opposition peut et doit s'exercer, soit comme simple citoyen par le vote, soit pour ceux qui veulent aller plus loin par l'engagement politique militant. S'opposer ce n'est pas seulement s'exprimer sur des réseaux sociaux, Facebook, Twitter et consorts mais s'engager par l'action. Y a t-il une issue à la cacophonie exprimée en plagiant les cris des petits oiseaux par des citoyens qui manifestent leur mécontentement sans agir dans le monde réel ? Combien font du militantisme de clavier ?
Ce serait risible si les enjeux qui nous attendent n'étaient pas aussi cruciaux. Il n'est pas certain que la majorité d'entre nous ait véritablement pris la mesure de l'état dans lequel se trouve notre pays. Je fais référence aux 1 717 milliards d'euros que nous allons devoir rembourser, que nous le voulions ou non. Et quand je dis "Nous" j'y associe les 2 à 3 générations futures. Un peu comme si à 25 ans avec 2 500 euros de revenus un particulier s'apercevait qu'il avait acheté une maison à 5 000 000 d'euros. J'en entends d'aucun dire "Mais quelle banque leur prêterait ? (Lire et relire les causes de la crise des subprimes) ou plus près de nous "La Grèce".
Allons nous pouvoir rembourser cette dette ? et si nous n'y arrivions pas quelle seraient les conséquences ? Doit on verser dans l'optimisme béat ou dans le pessimisme flagellateur ?
Dans une inconscience totale, l'ensemble des Présidents qui se sont succédé dans ce pays depuis 1981, ainsi qu'un grand nombre de leurs 1er ministres se sont engagés dans une course folle à l'emprunt sur les conseils avisés d' économistes issus de l'école de Chicago. Celle qui a amené il y a quelques années l'Argentine à être désargentée. Modèle glorifié par notre ancien Président début 2008 avant la crise des subprimes qui consistait à dire "Pour vous enrichir, endettez vous ! " Alors nous sommes donc très riche, car nous sommes très endettés.
Au delà de la réflexion, sans sombrer dans la génuflexion, qui peut-être douloureuse pour le dos, il va falloir nous préparer à faire face à des lendemains peut-être un peu plus désenchantés. Ce ne sont pas des critiques forcément subjectives qui sont de nature à faire bouger les lignes, pour ceux, bien entendu, qui souhaitent être acteurs et non seulement spectateur de la vie de la cité. L'engagement nécessite de proposer plutôt que d'épiloguer, de toute façon, le prologue vient juste de commencer et le temps d'arriver à demain et l'on est aujourd'hui. Une seule journée s'appelle demain, c'est celle que nous ne connaissons pas.
Alors à demain et à bon entendeur !
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