Cette enquête montre une forte baisse de la pratique du partage de fichiers p2p :
- -50% de pirates. Les sondés ont répondu à hauteur de la moitié avoir purement et simplement arrêté le p2p.
- 22% des sondés ont répondu avoir réduit leurs téléchargement.
- 24% ont déclaré n’avoir rien changé à leurs habitudes.
- 2% ont répondu avoir augmenté leur débit de téléchargement.
En cause la loi Hadopi bien évidemment, d’après une étude du SLEB réalisée sur 830 étudiants, 60% des sondés ont déclaré la connaître, et connaître son fonctionnement, et 33% affirment avoir déjà reçu une lettre d’avertissement ou connaître quelqu’un qui a reçu la lettre.
Toutefois, quoique ces résultats soient excellents pour la Haute autorité, ils sont à mettre dans la balance avec une absence de reprise à la hausse notable d’achats de CD et DVD, ou d’un si fort accroissement de l’offre légale. Quelque-chose ne fonctionne pas, les pirates ne piratent plus et n’achètent pas de contenus numériques légalement, et pour autant il serait absurde d’imaginer qu’ils aient purement et simplement arrêté d’écouter de la musique ou de regarder des films et séries.
Thierry Penard, l’un des économistes ayant conduit l’enquête, estime que les pirates qui ont laissé le p2p par peur de Hadopi se sont retournés vers d’autres mode de diffusion de contenus numériques légaux, comme le streaming ou le téléchargement direct. La nouvelle n’est donc pas si bonne pour les artistes ou les majors, puisque elle montre les limites de la loi Hadopi et témoigne
Ce qu’il y a de fascinant avec cette enquête, c’est qu’elle conclut à un changement des modes d’accès aux fichiers du p2p au streaming, or le streaming a pris un sérieux coup dur en janvier avec la fermeture de Megavideo et videobb. Ouest France n’indique pas quand cette enquête a été réalisée, il serait intéressant de savoir si la fermeture des deux géants du streaming est effectivement prise en compte dans les résultats, autrement les chiffres pourraient être bien différents.