Les 3e Championnats du Monde en salle vétérans se déroulent depuis ce matin en France, du côté du stadium Jean Pellez, à Aubière. Une compétition qui bat des records de participation, avec pas moins de 1288 Français inscrits. Les athlètes, quels que soient leurs moyens, se donnent à fond, le tout dans une atmosphère enjouée. Rafraîchissant.
De la tension, un public enthousiaste et des maillots aux couleurs des soixante-cinq équipes nationales. Un américain chambreur sur 60 m, qui se retourne à mi-course pour toiser ses adversaires du regard. Du classique donc à Aubière, du côté du stadium Jean Pellez. Sauf que, quelques semaines après le meeting international de Clermont-Auvergne., ce sont cette fois des Championnats du Monde que la salle d’Aubière reçoit en son sein. En l’occurrence ceux des vétérans depuis ce matin, lundi 17 mars. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça ne rigole pas. Un premier record du monde est d’ailleurs déjà tombé, celui du saut en hauteur dames, dans la catégorie des 45-50 ans. Il est l’œuvre de la Britannique Jenny Brown., qui a franchi une barre à 1,62 m. De quoi poser fièrement devant les photographes, à côté du panneau indiquant la hauteur effacée.
Autre grand moment de la journée : le pentathlon hommes, auquel ont pris part des athlètes de plus de 80 ans. Ces papis, comme les appelle affectueusement le speaker, ont dû enchaîner les cinq épreuves en une seule journée. De vrais travaux d’Hercule. L’occasion de retrouver au saut en hauteur des athlètes adoptant la technique du rouleau ventral, voire costal. Dans ce dernier concours, le Russe Vladimir Popov n’a pas atteint des sommets. Mais, à 75 ans, il possède un palmarès à en faire pâlir plus d’un. Il a, en effet, détenu le record d’URSS du saut en longueur avec 7,69 m en… 1956. « Je m’entraîne encore trois fois par semaine, explique-t-il. Dans ma jeunesse, c’était tous les jours. Mais maintenant, je suis parfois un peu fatigué ! »
A domicile, l’équipe de France n’a pas encore décroché de médailles. Mais ça ne saurait tarder, au vu des impressions laissées en série par les spécialistes du 800 m. Pierre Faucheur et Jean-Etienne Jeannot ont largement dominé leurs courses respectives, menant de bout en bout. Mention spéciale au dernier nommé qui a failli descendre sous les 2’ (2’00’’78) dans la catégories des 45-50 ans. Pierre Faucheur, lui, a réalisé 2’14’’71. Ce spécialiste du 1500 m (4’09’’99), âgé de 52 ans s’entraîne six fois par semaine. « Je me prépare mieux qu’en senior, sourit-t-il. A l’époque j’avais beaucoup de boulot. Aujourd’hui, l’athlétisme m’apporte une hygiène de vie. Courir tous les jours, c’est un plaisir ! »