On peut donner un nom à ce mal : le sadisme. À condition de généraliser le cas de Sade. Le sadisme généralisé est, simplement, prendre l’autre comme une chose tout juste bonne à être exploitée.
De même que le crime est le pendant de l’innovation, le sadisme est une interprétation extrême, inattendue, de la liberté individuelle, des droits de l’homme. C’est l’individu contre la société. La manipulation est une pathologie d’une société fondée sur le principe de l’épanouissement de l’être humain. Les Lumières on connu ce mal, de même que les pionniers grecs de l’individualisme, et c'est notre tour.
Qu’est-ce que la manipulation, au fait ? Nos comportements obéissent à deux mécanismes :
- Notre raison, qui pèse le pour et le contre, mais qui le fait lentement et douloureusement.
- Des processus inconscients, extrêmement rapides, qui suivent des formes d’heuristiques.
La manipulation entraîne une souffrance du manipulé. La « souffrance au travail », dont il a été question un peu partout dans le monde, en est un exemple. C’est pourquoi il est important de comprendre de quoi il s’agit.
Je m’engage dans une série de billets sur la question :
- Le sophisme
- Les théories de l’influence de Robert Cialdini
- Le « framing » (faute d’un nom français)
- L’injonction paradoxale
- L’agression
- Le manipulateur est-il un malfaisant ?
- Comment soigner cette pathologie sociale ?