Depuis 6 mois, j’essaie de transférer un contrat
téléphonique. Pour savoir si l’affaire est en bonne voie, je contacte le centre
d’appels de SFR. Après dix bonnes minutes d’attente, j’arrive chez un téléconseiller.
Ce n’est pas le bon. Je suis chez le grand public alors que la machine aurait dû
me router vers les professionnels.
C’est alors que j’ai compris que mes interlocuteurs étaient
admirables. J’imagine, en effet que, dans ces conditions, on doit avoir envie
de les insulter. Or, ils me semblent avoir développé des techniques de judoka,
qui leur permettent d’étaler le mécontentement. La sélection naturelle, sans
doute.
Illustration aussi des études de marché que je faisais dans
ma jeunesse : la cause majeure de résiliation d’un contrat est une
méprise. Ma première demande de transfert m’avait été refusée au motif que l’entreprise
qui me cédait la ligne n’avait pas donné son accord. Ce qu’elle a nié. Coup de
Jarnac de SFR ne voulant pas perdre un client ? Pas du tout, je viens d’apprendre
que la dite entreprise n’avait pas payé ses factures téléphoniques – ce dont
elle ne m’avait pas informé. Le refus du transfert était une mesure de
rétorsion.