«Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts »
C'est avec cette citation d’Isaac Newton, que s'ouvre la première édition du Livre Blanc sur la Gouvernance de l'Information sorti en février 2012.Cet observatoire de la gouvernance de l’information est avant tout une démarche de sensibilisation, puis d’évaluation des perceptions, avec pour but de restituer les attentes du marché. Il se présente comme le premier observatoire de ce type.
Son objectif est de proposer des évaluations annuelles destinées à apporter une perspective temporelle quant à l’évolution des modes de management de l’information au sein des organisations.Il a pour objectif également de constituer une communauté libre et active autour de ce thème, sans autre cadre contraignant que celui d’échanger.L’ambition est ainsi de faire évoluer la perception des enjeux pour accentuer la légitimité à déployer des organisations qui aideraient à un meilleur pilotage de l’information.L’observatoire est aussi un outil de benchmark à la fois simple et accessible, mis à disposition des organisations qui le souhaitent, pour comparer leurs situations par rapport à celle des autres acteurs du marché présents sur des secteurs d’activités identiques.
MIEUX CERNER LA GOUVERNANCE DE L'INFORMATION EN UN VISUEL :
Les enjeux :Source : Gouv.info
Comment ce Livre Blanc pose-t-il le problème de la Gouvernance de L'information ?
"L’information est omniprésente dans notre environnement professionnel et personnel.
Elle est liée à chaque action que nous faisons, dans notre véhicule, avec notre téléphone, notre ordinateur, notre messagerie, les logiciels que nous utilisons, les codes-barres, les puces RFID, les arrêts de bus, les panneaux publicitaires, etc.
En 2020, chaque être humain de notre petit monde, traitera l’équivalent de 150 000 informations par seconde (4 fois plus qu’en 2009).
Bien sûr, c’est une image car, concrètement, les machines le font à notre place. Mais avant de rendre plausible un scenario de science-fiction, nous avons une petite responsabilité, et beaucoup de travail, pour piloter tout cela.
La vraie question, pour nos organisations, est de savoir « comment » arriver à gérer un minimum de cette masse de contenus en tous genres.
Dans cette optique, elles doivent aussi et surtout déterminer « qui » peut porter cette responsabilité.
• Pour le « comment » : Il est universellement acquis admis que la Direction des systèmes d’information (DSI) a l’expertise et la légitimité pour cela, puisque c’est même l’un de ses objectifs majeurs.
• Pour le « qui » : Non, cette même Direction des systèmes d’informations n’est pas en position de porter la responsabilité de définir quelles informations (documents physiques, numériques, multimédia, données structurées) sont nécessaires pour l’organisation, ni les règles de gestion qui s’y appliquent.
• Alors qui ? – Les directions métier, la direction juridique, la direction des risques, la direction qualité, la direction de l’organisation, le secrétariat général, la direction de la sécurité, la direction marketing, la direction des ressources humaines, etc. ? On le voit, cela peut devenir très vite compliqué car en fait, toutes sont impliquées, avec leurs propres contraintes, leurs propre cultures, leurs propres domaines d’expertises, ou encore leurs modes de fonctionnement spécifiques et différents les uns des autres. En outre, si l’on considère qu’une information ne sert pas à une seule Direction, mais à toute l’organisation, il devient évident que la fonction doit être davantage transversale. Alors « qui » pour animer ces directions et pour donner la une vue d’ensemble ?
Avoir une instance de gouvernance de l’information est une réponse possible.
Bien sûr, la réponse qu’apporte la gouvernance de l’information n’est pas binaire. Elle dépend de facteurs qui influenceront l’approche que vous pourriez avoir, tels que votre secteur d’activité, votre organisation, votre système d’information et sa complexité, le cycle de vie de vos produits ou services, etc.
La gouvernance de l’information est une discipline systémique qui s’exerce sur le temps.
Elle suit une évolution profonde et culturelle de l’usage de l’information. Elle vous offre la possibilité d’avoir cette vue globale de l’information et ainsi de mieux comprendre et maitriser ses risques aux regards des menaces et d’en saisir les opportunités.
Les enjeux sont liés aux aspects légaux et réglementaires bien sûr, mais aussi à la capacité pour votre organisation de s’adapter à de nouvelles demandes et contraintes liées à l’économie, à la concurrence, aux nouveaux comportements et usages des consommateurs, plus généralement à la société et à ses bouleversements.
En tant qu’être humain, nous savons que notre système nerveux est vital pour notre survie, qu’en est-il de notre système sanguin ? – C’est pareil ou il en est de même pour l’information qui alimente le fonctionnement de nos organisations.
Les évolutions de ces dernières années permettent l’acceptation de cette vue globale. Le plus difficile est dans le changement, et l’acceptation que l’information n’est un patrimoine valorisé que lorsqu’il circule de façon fluide entre les mains des multiples experts. C’est cette responsabilité que porte la gouvernance de l’information, ceci afin de donner encore plus de sens à l’information, à travers sa fluidité mais également sa maîtrise."
Source : Livre Blanc "
PAROLES D'EXPERTS :
«L’information est à considérer comme étant indépendamment un document physique, un document numérique, un élément ou ensemble d’une base de données, un flux transactionnel, … un échange de messagerie instantanée, etc. . Tout ce qui a une valeur pour au moins un membre de l’organisation à un moment donné ».
"C’est donc une question qui concerne l’ensemble des collaborateurs et des usages qu’ils mettent en oeuvre autour de cette question. L’enjeu est vraiment sur une évolution de la culture de l’organisation et donc de la culture de tout à chacun. Et cette évolution doit irriguer l’ensemble de ces membres et par conséquent être relayée par ces « relais naturels » que sont le management et les managers.
Pour que les structures évoluent, les hommes doivent aussi évoluer et cela se fait rarement facilement. Très liée aux collaborateurs, la considération de la gouvernance de l’information est donc fortement dépendante de cette évolution.
En fait, comme beaucoup de projets d’entreprise, la gouvernance de l’information gagnera sa légitimité quand elle démontrera sa valeur ajoutée opérationnelle pour l’entreprise et ses membres. Son grand challenge et donc de rassurer, et justifier l’intérêt de ses apports, car sinon elle restera toujours traitée de manière secondaire et en silo.
La gouvernance de l’information aura gagné son pari quand on ne parlera plus d’elle, car elle sera devenue naturelle et intégrée au comportement de tous les collaborateurs. Avant d’en arriver là, nous avons encore un petit bout de chemin à faire. " Citation A. Poncier - LECKO http://www.lecko.fr
"Social, local et mobile ont été les stars de 2011. C’est la mode, le nouveau terme, la solution, le killer acronyme, le SoLoMo. SoLoMo pour Social, Local, Mobile. Après des années de divergence, la convergence se met enfin en route : les réseaux sociaux, la localisation et la mobilité nous font entrer dans l'ère de la vraie convergence - celle des contenus, des objets et des usages.
Celles de 2012 seront le tryptique : Cloud, Ubimédia et Datas. Le véritable enjeu pour l’avenir est "big everything". Et pour y parvenir, la Gouvernance de l’information est une absolue nécessité."
Citation Laurent Prével APROGED - http://www.aproged.org/
EN SAVOIR PLUS :
http://www.gouvinfo.org/gouvinfo/gouvernance_de_linformation/resultats-de-lobservatoire-de-la-gouvernance-de-linformation/