Cette fois, ça sent le sapin, c’est moi qui vous le dit ! Et je ne parle pas de notre nouveau ministre du travail… En France, le nombre d’enseignes dédiées aux jeux vidéo ne cesse de diminuer au fil du temps. Ainsi, on comptait pas moins de 1 136 boutiques en 1996, et plus seulement que 487 en 2012 ! Les chiffres sont effrayants et parlent d’eux mêmes : c’est la chute libre, le saut à l’élastique… sans élastique manifestement ! Cela représente une baisse de 57% des effectifs en seulement 16 ans !
Les boutiques spécialisées sont donc d’ores et déjà en voie d’extinction en France, et on a bien du mal à imaginer que la situation aille en s’améliorant… Notamment depuis que les éditeurs font la chasse ouverte au marché de l’occasion en introduisant des « pass online » dans leurs jeux ! Les marges des revendeurs n’étaient déjà pas très élevées, ce n’est certainement pas cela qui va arranger les choses. Qui irait acheter un jeu d’occasion sachant qu’il devra débourser 10€ pour s’acquitter du droit de jouer en ligne ? Pour bon nombre de consommateurs, le choix est vite fait, et il se porte sur le neuf !
Il faut ajouter à cela la concurrence féroce des grandes enseignes (Carrefour, Auchan, etc) et d’internet, qui viennent d’année en année grappiller d’importantes parts de marché à ces spécialistes de plus en plus désertés par l’acheteur régulier. Il est en effet très facile aujourd’hui de trouver les toutes dernières productions du marché à des prix record sur le net (Amazon, Priceminister, Ebay, etc)
Enfin pour finir, n’oublions pas que les grands éditeurs et constructeurs de jeu vidéo distribuent de plus en plus leurs jeux en dématérialisé. Ainsi, on commence petit à petit à trouver les plus gros titres de leur catalogue en téléchargement complet sur le SEN de Sony et le Xbox Live de Microsoft. La voie empruntée par Steam sur PC fait donc des émules, même si les prix pratiqués restent encore relativement élevés pour des jeux dont les coûts de production et de distribution devraient plutôt en théorie alléger le porte-feuille du consommateur ! Ce qui offre un semblant de sursis aux enseignes dédiées aux jeux, c’est que globalement, on se rendra encore volontiers sur place pour l’achat d’un jeu en support physique lorsque la version « tout démat » s’affichera au même prix sur les étalages virtuels !
Il reste désormais moins de 500 revendeurs spécialisés en France en 2012 alors qu’il y en avait pas moins de 900 en 2006… Le début de la fin ?