Once Upon a time est pour moi l’une des meilleure série de cette rentrée. Comme son nom l’indique, la série reprend à son compte les contes de fées (« il était une fois »). Mais c’est fait d’une manière plutôt astucieuse! En effet, les personnages des contes de fées, victimes d’une malédiction lancée par la cruelle reine diabolique (Evil Queen), se retrouvent dans le monde réel (dans la ville de Storybrooke dans le Maine), mais ont tout oublié de leur passé. Leur seul espoir, c’est la fille de Blanche Neige et de prince charmant, Emma Swan (jouée par Jennifer Morrison, vue dans le rôle de Cameron dans House ou dans celui de Zoey dans la saison 6 de How i met your mother), la seule à pouvoir briser la malédiction.
Emma
Lorsque qu’un petit garçon de 10 ans, Henry (Jared Gilmore), frappe à la porte d’Emma en lui disant qu’il est son fils et qu’il commence à lui parler des contes de fées, elle a bien du mal à le croire. Non pas qu’Henry ne soit pas son fils, mais lorsqu’il lui explique que tous les habitants de Storybrook sont des personnages de contes mais qu’ils ont tout oublié, Emma est sceptique. D’ailleurs, alors qu’Emma raccompagne Henry chez sa mère, Régina (Lana Parrilla) , on comprends vite que sa mère est en fait la reine diabolique à l’origine de la malédiction. Soit elle joue le jeu, soit elle aussi a été victime de la malédiction. Emma rencontre également Mary Margaret (Ginifer Goodwin), alias Blanche-neige, que l’on peine à reconnaître avec ses cheveux courts, sans se douter un instant qu’elle est sa mère (les deux femmes on sensiblement le même age). Ainsi la série va habilement alterner flash-back dans le monde des contes de fées et le monde « réel » afin de dérouler au fur et à mesure l’histoire. On découvre alors que les relations entre les différents personnages dans les deux mondes sont assez similaires (même si ils n’en ont pas conscience). Ainsi Tracassin (Robert Carlyle) Rumpelstiltskin en VO, le roi des contrats truqué, qui avait « acheté » le fils de Cendrillon, devient Mr Gold à Storybrook (l’homme le plus riche de la ville) qui fait pression sur Ashley (qui n’est autre que Cendrillon), une jeune fille sur le point d’accoucher. L’histoire se répète donc, mais on découvre lors de l’épisode 8 que Tracasin ne fait que subir une malédiction qui a fait de lui ce qu’il est. Tout n’est pas si manichéen, même dans un univers de conte de fées. On verra défiler un bon nombre de personnages des contes de fées comme Hansel et Gretel, ou le génie de la lampe qui n’est autre que Sidney (Giancarlo Esposito, le Gus Fringe de Breaking Bad). Et comme l’histoire se répète, Sydney reste inféodé à la Reine, et lui sert d’espion ce qui lui permet d’avoir toujours un temps d’avance sur Emma.
Régina / The evil queen
Une autre guest, Emilie de Ravin (vue dans lost) dans le rôle de Belle, va nous faire découvrir encore un peu plus le passé de Tracassin en nous jouant un remake convaincant de la Belle et la Bête. J’avoue avoir du mal à la reconnaître car comme elle est devenue brune, je n’ai reconnue la Claire de Lost.. Mais elle s’en sort très bien dans son rôle d’ingénue séduite par Tracassin, qui pour le coup devient un peu plus humain et presque sympathique. Cela va encore s’accentuer lorsque la reine va utiliser cette relation pour porter un sévère coup à son seul adversaire. Car en fin de compte, c’est ça dont il est question : une lutte de pouvoir entre la reine et tracassin (que cela soit dans l’univers des comptes de fées ou à Story brook).
Mais du coup, la trame principale est diluée par tous ces épisodes ou l’on découvre un personnage secondaire, comme dans l’épisode 15, ou en apprends plus sur Ruby (Meghan Ory), aka Red, le petit chaperon rouge, notez au passage le lien avec Red et Ruby (le rubis est une pierre rouge). Pas inintéressant (surtout quand on comprend que le grand méchant n’est autre que Red qui est en fait un loup-garou!), et puis finalement on découvre que Meghan Ory est finalement plutôt jolie alors que dans sa version Ruby on ne voit qu’une serveuse habillée plutôt vulgairement et sans grand intérêt. Mais on finit par perdre de vue la trame principale et ne plus trop savoir ou veut nous emmener la série.
Mr Gold / Rumpelstiltskin
Car on sent bien que le mystérieux écrivain, August Wayne Booth (Eion Bailey), fraîchement débarqué va jouer un rôle dans toute cette histoire car il semble en savoir beaucoup sur storybrook et ses habitants. Mais bien sur, impossible de savoir qui il est et quel personnage il est dans l’univers des contes de fées.
Et puis, la mort de Kathryn (Anastasia Griffith), la femme de David aka Charming (Josh Dallas) va prendre le dessus sur l’intrigue. David sera un temps suspecté, puis la découverte du cœur de Kathryn, enterré dans le coffre à bijoux de Margaret va diriger l’enquête d’Emma vers cette dernière. Bien que convaincue de son innocence (ce dont on peut parfois douter dans l’épisode 16 ou l’on voit une blanche-neige décalée, méchante et teigneuse), Emma doit mener son enquête. Enquête qui la conduit tout droit vers Regina, mais il lui manque des preuves, Emma va donc devoir demander de l’aide à Mr Gold, tout en sachant que cela à un prix.
j'ai adoré ce passage!
Malgré tout les efforts d’Henry, Emma ne veut pas croire aux contes de fées et au fait qu’elle doit briser le sort. August viendra également en renfort (je ne vous dit pas qui il est, sinon, c’est pas drôle!), mais Emma reste une cartésienne. Seule l’intervention de la fameuse pomme rouge empoisonnée viendra bousculer Emma pour qu’elle accomplisse sa destinée..
Le trailer :
Mon Avis
Mary Margaret / Snow white
Comme je le disais, la série de cette rentrée 2011! Les mauvaises langues diront que les contes de fées c’est cucul, que les flashback dans l’univers des contes de fées sont too much. Toujours est-il que j’ai bien accroché au concept et que j’attendais chaque nouvel épisode avec impatience. La trame progresse de façon régulière, les flashback permettent de mieux cerner les personnages et de comprendre les interactions qu’ils y avait entre eux (et qui finalement sont très proche dans le monde réel). Le casting est bien trouvé, Jennifer Morrison fait une adversaire convaincante à Lana Parilla (j’adore son sourire « carnassier » qui colle très bien à son personnage), Jared Gilmore fait un henry touchant, même si il est parfois pénible dans son obsession à lutter contre la « reine ». Ginifer Goodwin, avec son coté doux et lumineux est une parfaite blanche neige. Et je garde le meilleur pour la fin, Robert Carlyle qui semble s’amuser comme un fou à jouer Tracasin, dont on ne sait jamais ou il veut en venir mais on se doute qu’il ne sert qu’un seul intérêt : le sien (ou alors c’est juste pour mettre des bâtons dans les roues de Regina!).
Une réinterprétation intelligente et bien foutue des contes de fées que tout le monde connaît (ou croit connaître), voila un formidable concept bien exploité (et qui fait de l’appel du pied aux versions animées réalisées par Disney). Car j’avoue que par exemple, Tracassin, je ne l’ai découvert que dans Shrek, car je ne le connaissait pas du tout avant. Et puis, tout cela est revu et corrigé (à la façon parfois de Shrek justement) : le petit chaperon rouge est en fait un loup garou, Blanche-neige pas aussi douce que cela,… Le tout est soutenu par de nombreuses guests star qui parsèment les différents épisodes.
Pour autant, tout n’est pas rose! La construction est souvent très linéaire, du coup, on a assez peu de surprises au final. Il aurait fallu parsemer des indices de ci et de là pour permettre au téléspectateur de découvrir les réponses au fur et à mesure. Là, on a un épisode par personnage, et on découvre tout ou presque de son passé au cours de l’épisode. Et puis, on a parfois l’impression que l’intrigue se traîne, peut-être qu’un nombre d’épisodes plus réduit aurait permis d’éviter cela. Reste que cela permet de bien détailler les relations entre les différents protagonistes (notamment Regina et Mr Gold, qui sont très étroitement liés). Le dernier épisode est « presque » sans surprise, mais au final conforme à ce l’on attendait : le sort est enfin brisé (reste que cela ouvre des perspectives de scénario assez largement).
Je me suis au global bien régalé avec Once Upon a time qui m’a tenu en haleine pendant toute la saison (ce qui est le propre d’un bonne série). Une série à ne pas rater (à moins d’être franchement allergique aux contes de fées!). A quand une diffusion en France??
Ma Note
8,5 / 10
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Fiche Technique Saison 1
Titre original : Once Upon a time
Pays d’origine : Etats-Unis
Diffusé sur : CBS
Nombre et format des épisodes : 22 (en cours)
Début diffusion : Septembre 2011
Site officiel : CBS