Critique : « Post tenebras lux » de Carlos Reygadas

Par Cannes En Live !

Titre original : Post tenebras lux Titre français : Post tenebras lux

Une film de : Carlos Reygadas Avec : Adolfo Jimenez, Natalia Acevedo, Willebaldo Torres, Eleazar Reygadas, Rut Reygadas

Musique :   Scénario :   Genre : Drame Durée : 120 mn Pays : Mexique, France Date de sortie :   Sélection : Compétition

Synopsis : Au Mexique Juan et sa jeune famille ont quitté la ville pour s’installer à la campagne. Là ils profitent et souffrent d’un monde qui voit la vie différemment. Juan se demande si ces mondes sont complémentaires, ou bien s’ils s’affrontent inconsciemment pour s’éliminer entre eux.

L'avis de Nicolas

Bon, que les choses soient claires, nous sommes dans un film barré, c'est à dire, ultra symbolique, complètement décousu, sans queue ni tête (surtout à la fin) et où le spectateur est livré à lui-même pour faire sa propre interprétation de ce qu'il voit.

L'objectif est clair pour le réalisateur : nous perdre dans une succession de scènes contemplatives (longues images de la mer, d'un orage, de la forêt), fantastiques/absurdes (là, je ne raconte pas, c'est la surprise) et violentes /scabreuses; le tout sans réelle logique temporelle (flash-back /souvenir /Fantasme / rêve ?) et par le truchement d'artifices plus ou moins judicieux (effet d'optique de flou périphérique pour la majorité des scènes extérieures).

Que souhaite-il maintenant montrer ?

La quête du personnage principal (et indirectement du spectateur) pour trouver l'innocence, la beauté, l'amour, l'espoir dans notre ténébreuse vie où violence, trahison et tentation sont légion ?

Que la violence est manifestement indissociable de la nature humaine ?

Mais quel est donc le regard de l'auteur ? Est-il désabusé ou confiant ?

Malheureusement, le réalisateur ne nous donne pas suffisamment de clés pour interpréter son oeuvre. Du coup, on reste un peu sur le carreau !

Mais finalement, le plus important est que Carlos Reygadas a pu placer ses dernières images de rugby, fan qu'il est. Faut savoir se faire plaisir tout de même !

De mon côté, c'est plutôt "Post tenebras spero lucem" !

L'avis d'Olivier