Conclusion magistrale d’un diptyque fortement conseillé !
Comme le titre laisse présager, Agnès Maupré se concentre sur la célèbre espionne du Cardinal de Richelieu. A l’instar de l’excellent D’Artagnan, journal d’un cadet, le récit ne va d’ailleurs pas s’éterniser à nous conter des épisodes connus de tous, mais principalement se focaliser sur les personnages, sur leurs faiblesses, leurs amours, leurs aspirations, le tout dans ce cadre d’aventures et de traîtrises connu de tous. Le récit propose donc quelque chose de différent, moins héroïque et moins axé sur l’action. Alors que les joutes des mousquetaires sont reléguées au second plan, le personnage de Milady de Winter s’avère de plus en plus attachant et intriguant et c’est donc avec grand intérêt que l’on suit ses déboires.
Après avoir abordé le célèbre épisode des ferrets de la Reine Du lors du tome précédent, cette conclusion se déroule du siège de La Rochelle jusqu’à la mort du Duc de Buckingham. Au fil des pages, l’auteure aborde cette femme marquée de la fleur de Lys de manière plus ambiguë, offrant même un semblant d’humanité à la diablesse sans scrupule de Dumas. De sa relation avec Constance en passant par son rôle de mère, Agnès Maupré parvient à créer énormément d’empathie envers cette femme dont le caractère fort s’est forgé à travers les épreuves et dont la détermination est animée par une envie de survivre à ses malheurs.
Au niveau du graphisme, le style personnel et Sfaresque d’Agnès Maupré insuffle beaucoup de rythme et de charme au récit, tout en mettant brillamment en valeur son héroïne.