Un coup d’état évité en Colombie

Juan Manuel Santos est-il un vrai leader? Le regretté Bob Denard aurait-il fait des émules en Colombie ? Lors d’un échange d’emails entre d’anciens officiers de l’armée, à savoir le Général Eduardo Santos Quiñones et le major Jorge Galvis Noyes, voici ce qu’on a découvert : »il faut que le président remplisse ses obligations et respecte ses promesses électorales, sinon, il faut qu’il quitte son poste. » Les deux hommes ont procédé à cet échange après l’attaque terroriste du 15 mai dernier à Bogota qui visait l’ancien ministre Fernando Londono.

Quinones a même envoyé une lettre au président Santos, qui a circulé dans le milieu militaire, où il écrit que « la Colombie a besoin d’un vrai leader. » Suite à ce message, le commandant en chef des forces armées colombiennes, le Général Alejandro Navas, réaffirme le soutien de l’armée envers Santos : »aujourd’hui, nous voulons confirmer que nous sommes aux ordres de la nation et prêt à faire notre devoir. Nous sommes loyaux envers le président. Nous poursuivons l’union parmi les officiers de l’armée de l’air, terre, marine et pour l’ensemble de nos soldats. Ces derniers jours, certains ont exprimé leurs désaccords mais ces sentiments ne sont pas partagés par la communauté militaire ni par la police. »

Juan Manuel Santos a fait l’objet de violentes critiques sur sa politique envers les groupes armées terroristes, notamment les FARC. Son principal critique reste l’ancien président colombien Alvaro Uribe qui a quitté le pouvoir en 2010. Rappelons qu’Uribe a proposé une réforme constitutionnelle qui permettrait aux guerilleros démobilisés ainsi qu’aux paramilitaires d’échapper à la justice colombienne. Ces derniers jours, outre l’attentat de Bogota, Alvaro Uribe a échappé de peu à un attentat à la bombe lors d’une convention à Buenos Aires.

Ricardo Bellone