Comment un téléspectateur qui ne serait qu’électeur pouvait rester hier soir devant son écran de télé de la TNT ?
Comment ce débat a-t-il pu être si mal monté et si mal animé, principalement en français (sic) par Teiva Roe et son regard “bizarre” ?
Quelle est la motivation réelle de ces quatorze candidats, qui les poussent à se présenter à la députation ?
D’autres questions ? Bien sûr que oui. Ce débat était à l’image négative de la Polynésie Française actuelle.
Le RSA (Revenu de Solidarité Actif) dont j’interprète différemment les initiales : Rente Sociale Assistée a envahi la discussion. Nous sommes restés dans ce même assistanat qui a prévalu pendant toute l’époque CEP. Car pour bénéficier d’aides, il faudrait aussi que nous acceptions, comme tous les français où qu’ils soient sur le territoire, sauf ici, de payer des impôts pour la collectivité, impôts qui serviront ensuite à la solidarité dont les plus démunis pourraient bénéficier.
Le foncier a occupé aussi les discussions car le problème est toujours le même, l’indivision qui empêche le partage entre fetii ou de vendre ou de construire. Et sans foncier pas de progrès possible. Mais on a bien compris que les gouvernements successifs depuis 2004 ont maintes fois reporté la solution à ce problème.
Nous avons encore une fois constaté qu’ici, comme en Corse, nous n’étions pas en France, pourtant nos passeports à la douane, n’indiquent aucune nationalité polynésienne ! Cette ambiguïté savamment entretenue n’a de cesse de polluer les débats.
Et nous avons constaté que parmi les candidats, un bon 2/3 tiers n’ont aucune raison valable, ni même de compétences pour prétendre à être élus. Et le problème de la démocratie, reste le résultat à l’arrivée au sortir des urnes.
On aura encore voté pour l’un ou l’autre parce qu’on le ou la connaît, et non pas en fonction de ses réelles compétences, de son savoir-faire, de sa façon de s’exprimer et de la connaissance exacte du travail d’un député de la République, malgré une émancipation de l’électeur en progression.
Je reste très surpris et déçu qu’une chaîne nationale ait pu si mal organiser ce débat, raison qui m’a fait titrer ce billet : Polynésie dernière. Cela n’aura, ni servi les électeurs, ni les candidats, et encore moins la politique,mais aura fait progresser la prochaine abstention.
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