les années folles
Installée dans la salle principale du magnifique palais de la duchesse Galliera, autrement appelé le musée de la mode, une étonnante exposition proposait il y quelques semaines une plongée dans les années folles de 1919 à 1929…
Que de souvenirs…
Cet hymne aux élégantes nous fait revivre ces moments empreints d’éternité où les femmes alliaient modernité, élégance et pyjamas griffés Chanel.
Comme des papillons émergeant de leurs cocons de soie, les élégantes savaient se transformaient et adaptées leurs tenues au fil de la journée.
Le soir venu, les broderies et autres galons laissent la place aux dentelles métalliques et aux mousselines brodées de perles. Comédiennes dans l’âme, les élégantes savaient ce que leurs charmes provoquaient chez les hommes : du respect et de l’admiration. De telles femmes comme les sœurs Callot, Coco Chanel, Heim, Jenny, Patou, Poiret, Talbot, Worth comptaient parmi les grandes dames qui ont fait le Paris du début du XXè siècle. Déambulant dans les jardins publics, les salons de thé à la mode ou les restaurants tendances de l’époque, elles apparaissaient comme des muses pour certains mais aussi comme des filles de mauvaises familles pour beaucoup d’autres.
Transportons nous un bref instant dans cette atmosphère baignée par le N°5, confortablement installé dans le hall de Coupole, boulevard du Montparnasse. En balayant la salle du regard, nous assistons au ballet des bourgeois gentilshommes qui se disputaient farouchement la compagnie des élégantes en espérant désespéramment accrocher leurs attentions…
Au regard de la découpe des tenues de ces années folles, on s’aperçoit qu’aujourd’hui on ne fait que s’inspirer de l’esprit de cette époque, sans inventer de nouvelles lignes.
Les années 20 ont aussi été celles où les femmes ont tenté de s’émanciper de nombreux dogmes de la société du 19è siècle. Ne soyons pas étonnés de voir naître les premières équipes féminines de basket-ball et de football, les premiers défilés de déshabillés, sans oublier l’émancipation des femmes qui n’avaient pas peur de choquer les esprits bien pensant en dévoilant leurs charmes. Merci donc à Joséphine Baker et à ces frous frous des folies bergères. Cette période d’entre deux guerre insuffla aux femmes un parfum de liberté, d’ivresse et de changement après l’horreur connut quelques années auparavant.
Avant de me perdre définitivement dans une ode aux femmes clichée et finalement très misogyne, je tenais simplement à souligner le respect et la nostalgie que me procure le souvenir de cette époque singulière.
Si à votre tour, vous souhaitez vous replongez dans cette époque pour admirer les tenues de jour de mademoiselle Chanel, la diversité de ces casques inimitable, les étoffes colorées, les garçonnes, l’esprit de ces années folles, empressez vous d’acquérir le catalogue de l’exposition…
L’impression qui ressort de cette exposition est comme si on avait figé le temps, nous flottons tel une fibre de textile bercée par les brises d’un doux parfum de liberté qui entourait ces années marqué du chiffre 5.
Mesdames, tout le plaisir était pour vous !
Ps : Expostions les années folles de 1919 à 1929. Musée de la mode de la ville de Paris.