Ce sera beau, le jour où le jeune Nicolas Princen (voir notre billet précédent) prendra pleinement conscience du phénomène des Boulets du Web 2.0. Et ce jour risque d'être très proche.
Si vous ne connaissez pas les Boulets, il faut faire un tour dans ce quartier étrange. En fait, il y a de bonnes chances que vous les connaissez déjà : blogueurs politiques par jour (ou par nuit), et boulets la nuit (ou le jour, ou les deux), les Boulets 2.0 ont créé des labyrinthes de liens et de mots clés qui auront rapidement raison du calme HECien de notre Premier Troll. Quand il fera des recherches sur les différents membres du gouvernement "nues" ou "nus", et il tombera sur le blog de Trublyonne, ou celui de Gaël, ou celui de Quicoulol, ou celui-ci de Nicolas J. (pas S., pas P.), ou encore celui-ci ou celui-ci (que je connais moins mais qui a l'air très bien).
Quand Nicolas P. se demandera pourquoi on parle de telle ou telle grande figure de la République "nue" en train de "configurer un serveur mysql", saura-t-il riposter de façon sarkozyste ? Car voilà le problème (pour lui) : l'univers de Boulets n'est pas compatible avec, celui, policé et policier, de Neuilly, de l'UMP et des augustes couloirs de l'Elysée. Face aux Boulets 2.0, il n'y a pas de riposte possible, mais il n'y a pas non plus de non-riposte possible. Face aux Boulets 2.0, Nicolas Princen déraille, s'embourbe, voit ses efforts réduits à rien, ne sait plus comment rédiger des rapports pour ses supérieurs : "Quelqu'un qui s'appelle Quicoulol dit qu'il n'a aucune photo de Christine Lagarde nue... qu'est-ce qu'on fait?"
Ainsi, je place beaucoup d'espoir en les Boulets du Web 2.0 pour garantir la survie des valeurs républicaines.