Certes la situation économique actuelle est loin d’être florissante, et les motifs d’inquiétude sur l’avenir de la zone Euro sont nombreux. Pourtant évitons les mouvements de panique et les amalgames, un peu de recul et de discernement deviennent nécessaires.
Ce matin un client m’a appelé pour me demander s’il devait retirer tous ses avoirs du Crédit Agricole ayant entendu que cet établissement risquait de laisser des plumes dans sa filiale Emporika qu’il détient en Grèce.
Rappelons tout d’abord que les pertes potentielles des établissements financiers sur la Grèce ont déjà été provisionnées dans les comptes, à hauteur de 50% voire 70% pour certains. Ensuite, si l’on prend le cas spécifique du Crédit Agricole, la perte qu’il subirait sur la dette grecque en cas de sortie de la Grèce de la zone Euro s’élève à 7 milliards d’euros. C’est un chiffre très conséquent, qui leur ferait mal, mais qui est à relativiser au regard des fonds propres du groupe qui sont de 70 milliards d’euros !
De même que la Société Générale n’a pas coulé avec l’affaire Kerviel (perte de 5 milliards), le Crédit Agricole ne tombera pas non plus en faillite à cause de la Grèce.
Alors attention à tout ce que l’on entend dans les médias, le principe des médias étant par nature de faire du sensationnel…
Il n’est pas question ici pour nous de nier les risques, ou les motifs d’inquiétude, la situation de l’économie européenne est au point mort, et les mois à venir seront à n’en pas douter difficiles.
Pourtant, il ne faut pas non plus tomber dans la panique irraisonnée, et la prise de recul est réellement nécessaire, pour justement retrouver un peu de confiance, et c’est avant tout la confiance qui permettra de retrouver un peu de sérénité sur les marchés financiers.
Guy Roos
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