Skyline
Mute
France
Note : 7.5/10
Par Maxence Matteau
Yann Tiersen, toujours enflammé par le succès populaire de la trame sonore du film Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain paru en 2001, ne s’en tient plus qu’au piano et à l’accordéon. Il affectionne particulièrement le post-rock, style dans lequel il semble de plus en plus confortable. Deuxième tentative du genre et suite logique de son précédent opus Dust Lane, cet album s’écoute assez bien, du début à la fin. Néanmoins, quelques petits accrocs viennent ternir cet excellent disque sans pour autant en altérer l’essence.
Premièrement, le côté expérimental de Yann Tiersen donne en général de bons résultats, mais quand il se met à aboyer pendant une minute complète comme s’il s’amusait autour d’un feu de camp, il est difficile de ne pas ressentir l’envie de sauter la pièce, qui pourtant se révèle un excellent build-up auditif mélangeant les genres avec efficacité. Ce n’est pas excessivement désagréable, mais ça nuit à la chanson et il n’y a pas de vraiment bonne raison pour avoir inséré ça à cet endroit…
Aussi, l’éparpillement sonore semble empêcher la chimie de bien se faire entre les morceaux. Plusieurs d’entre eux auraient facilement pu ne pas figurer sur le disque et on ne s’en serait pas plus mal portés. Il semble que le rythme est continuellement coupé par des éléments superflus. Néanmoins, de nos jours, il n’est plus nécessaire d’acheter un disque en entier, il suffit de dépister les morceaux juteux et de laisser les parties fades où elles sont.
Si on fait fi de ces deux points, l’album de Yann Tiersen a de très bons atouts. Sa grande force est de mixer ensemble des instruments qui ne se côtoient habituellement pas. Entre les guitares électriques et les carillons, on peut entendre des sonorités électros étranges et même des ondes Martenot. Il arrive à en faire un mélange tout simplement surprenant.
Le Français Yann Tiersen nous livre donc un septième opus intéressant et mélodieux, mais un peu décousu. Si vous aimez les défis auditifs, essayez Skyline!