L’homme l’enfant forment un tableau quand pourtant l’heure a sonné
Et moi qui m’ébroue bouge et court je ne veux pas trembler
Je sors de ce tunnel comme les aveugles savent le faire pour vous saluer très bas
Avant d’accomplir ou même de feindre j’épie accroché aux racines
Au bord de cette eau dont j’aime les reflets comme j’aime chaque détail
Unique où après le vide s’amorce le plein
La foudre heureusement est tombée je me sens léger et rien ne m’empêche
De grandir comme l’arbre dont le tronc avoue l’âge
Je puise dans les plis de ma terre le sel qui me nourrit
France Burghelle-Rey